Les universités françaises en piteux état, Un petit chat qui rapporte gros, Des livres en vente sur Twitter… Chaque jour, le meilleur (et le pire) du web.
Toilettes cassées ou bouchées, amphithéâtres et salles miséreuses, installations électriques défaillantes et dangereuses, travaux coûteux et incongrus, rats… Les dizaines de photos du Tumblr “Université en ruines – Ruines d’université” montrent l’état calamiteux de plusieurs facultés de toute la France.
Il a été créé par Héloïse Duché, doctorante en sciences de l’éducation. “Mon université Paris 8 est particulièrement touchée par la vétusté des locaux. Les toilettes par exemple sont ‘légendaires’, a-t-elle déclaré à Europe 1. J’ai voulu jouer sur le jeu de mot entre les universités qui se déclarent ouvertement au bord de la faillite (en ruine) et la ruine, au sens littéral, de nos locaux”, a-t-elle expliqué sur Europe 1. Cette militante féministe a ensuite fait appel aux étudiants de toutes les universités françaises pour obtenir davantage de clichés et “plonger le public et les autorités dans la réalité de notre quotidien”. Le Tumblr a, sans surprise, très vite envahi les réseaux sociaux, notamment sur Twitter avec le mot-clef #universiteenruines.
Et Héloïse Duché a proposé au collectif Sciences en marche de s’en servir pour donner plus de poids à ses revendications. Un collectif qui appelle justement à manifester jeudi dans toute la France pour défendre l’emploi et les crédits dans l’enseignement supérieur et la recherche “dans une crise profonde”. Il estime à 20 milliards d’euros sur dix ans les besoins des universités. “Il s’agissait pour moi, a dit Héloïse Duché à la radio, d’inscrire ce Tumblr dans une démarche globale de réflexions et de revendications sur l’enseignement supérieur”. Le ministère, de son côté, n’a pas souhaité réagir au micro d’Europe 1 : “Nous ne commenterons pas un Tumblr”.
Multi-millionnaire grâce à son chat
Les internautes du monde entier adorent regarder des vidéos de chats sur le web. Pour le plus grand bonheur de leur propriétaire et de leur compte en banque. Comme celle de Grumpy Cat, une chatte affligée de plusieurs malformations génétiques qui lui donnent constamment un air grognon. Elle a rapporté 81 millions d’euros à sa maîtresse depuis 2012, date de naissance de l’animal. Tabatha Bundesen qui, elle, peut donc toujours avoir le sourire, l’a confié au journal Daily Express.
Présent sur Facebook, Instagram, YouTube ou Twitter, ce chat est suivi par des millions d’abonnés. Sa propriétaire américaine a notamment déposé le nom Grumpy Cat et vend désormais vidéos, apparitions télévisées, spots de publicité et produits dérivés avec un livre traduit en 15 langues, des vêtements et des cadeaux en tout genre.
Grumpy Cat, de son vrai nom Tardar Sauce, est même le héros d’un téléfilm diffusé le 30 novembre dernier par la chaîne américaine Lifetime. Un film au cinéma est même en projet.
Twitter se mue en librairie
Ce n’est qu’un test avec Hachette pour le moment. La filiale américaine de l’éditeur français teste à partir de jeudi la vente de livres sur Twitter. Hachette Book Group (HBG) s’est associée à la société Gumroad pour ajouter un bouton dans les tweets de certains de ses auteurs qui permet d’acheter directement leurs oeuvres sans avoir à quitter la plateforme du réseau social.
Le test commence jeudi avec “The Art of Asking” de la chanteuse Amanda Palmer. Mi-décembre, ce sera au tour de “You are here” de l’ex-astronaute Chris Hadfield suivi du recueil de couvertures du magazine satirique “The Onion”. “Avec une si grande partie du marketing de nos livres faite désormais sur les médias sociaux, acheter à l’intérieur de Twitter est l’étape suivante naturelle”, a expliqué le patron de HBG.
Cette méthode de vente apparaît comme une alternative à l’achat sur des sites comme Amazon alors que HBG et le groupe de distribution en ligne ont enterré la hache de guerre il y a un mois.