Le Premier ministre Édouard Philippe s’est vu suspendre son permis de conduire en 2015 après un excès de vitesse, rappelle mercredi 10 janvier BFMTV. À l’époque, il avait rendu publique son infraction.
C’est le genre de dossier compromettants qui aurait fait le bonheur de l’opposition, alors que le gouvernement a annoncé mardi une batterie de mesures pour endiguer la hausse de la mortalité routière.
Mais en jouant la carte de la transparence, le Premier ministre avait désamorcé la polémique à l’avance. En 2015, Édouard Philippe, alors maire Les Républicains du Havre, avait été contrôlé à plus de 150 km/h sur une portion d’autoroute limitée à 110 km/h. Il se rendait à Paris pour un motif familial, à bord d’une voiture de la municipalité, indique BFMTV.
En 2015, Philippe se faisait suspendre son permis de conduire et jouait la transparence
Il avait rendu publique sa mésaventure par l’intermédiaire d’un communiqué. “Conformément à la législation en vigueur relative aux excès de vitesse compris entre 40 et 50 km/h au-dessus de la limite autorisée, et aucune autre infraction au code de la route n’ayant été constatée, mon permis de conduire a été suspendu pour une durée de 72 heures, avait-il expliqué. La gendarmerie nationale m’a également informé de ce que cette infraction impliquera une amende forfaitaire, un retrait de 4 points sur mon permis, une mesure de suspension administrative de ce permis et une mesure complémentaire qui fera l’objet d’une décision du tribunal de police.”
À l’époque, il avait expliqué sa démarche par le fait que “nos concitoyens attendent légitimement de leurs élus l’exemplarité”. Il s’était dit “convaincu, par ailleurs, de la nécessité d’être ferme en matière de sécurité routière.”