Le service national universel, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, “sera mené à son terme”, a assuré le chef de l’État lors de ses vœux aux armées ce vendredi 19 janvier à Toulon (Var).
“Je veux rassurer chacun, il sera mené à son terme, il entrera à bon port, il sera conduit par l’ensemble des ministères concernés, et pas simplement par le ministère des Armées, il aura un financement ad hoc, qui ne viendra en rien impacter la loi de programmation militaire” 2019-2025 qui doit être prochainement présentée, a promis le président.
Durant la campagne, Emmanuel Macron avait anticipé un projet de loi dès la fin 2017, évoquant un coût compris entre 2 et 3 milliards d’euros “en rythme de croisière” pour “600.000 et 800.000 jeunes” chaque année.
Six mois après la démission fracassante du chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, qui avait pour origine des économies réclamées en 2017 aux armées, Emmanuel Macron a réaffirmé que le budget de la Défense serait porté à 2% du PIB d’ici à 2025, rappelant que dès 2018 il serait augmenté de 1,8 milliard d’euros pour atteindre 34,2 milliards. En contrepartie, le président a réclamé aux Armées “la plus grande exigence collective”, prévenant qu’il y veillerait “personnellement”. “Chaque dépense sera évaluée à l’aune de son utilité opérationnelle”, a-t-il averti.

Macron promet que le service national universel verra bien le jour
DEUX SEMAINES OU UN MOIS ?
Mardi, la porte-parole des députés La République en marche, Aurore Bergé, avait déjà assuré que “la promesse” d’Emmanuel Macron serait “tenue”. Interrogée sur la possibilité d’instaurer un “parcours citoyen” s’adressant aux jeunes de 10 à 16 ans – système beaucoup moins cher pour l’État qu’un service national d’un mois – elle avait indiqué que “c’est une des propositions”.
Le service national universel pourrait être expérimenté “en 2019″, avait, elle, expliqué la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq. “La commission de haut niveau va prendre en charge ce dossier. Nous avons fait des propositions au Premier ministre qui devrait la nommer courant octobre”, a-t-elle ajouté, en précisant que l’esprit était d’y inclure “tous les représentants des ministères concernés, des responsables de la jeunesse, des parlementaires, des personnes qualifiées”. “L’idée est que la Commission puisse remettre ses préconisations au printemps 2018. Ensuite, il pourrait y avoir une phase d’expérimentation en 2019, c’est ce qui est souhaité par le président de la République et le Premier ministre”, avait-elle poursuivi.
Geneviève Darrieussecq avait également souhaité que ce service “forme des jeunes qui soient protecteurs du pays”. Ils pourraient y apprendre “les gestes qui sauvent, la conduite à tenir en cas de cataclysme, d’attentats, d’état de guerre”. Les députés chargés d’un rapport sur le service national universel promis par Emmanuel Macron pendant sa campagne rendront leurs conclusions le 31 janvier, selon le président de la commission de la Défense, Jean-Jacques Bridey (LREM).