Nicolas Sarkozy s’est dit ce samedi “assez impressionné” par le oui massif (62,1%) des Irlandais au mariage homosexuel. Preuve, selon lui, que le peuple a toujours “le sens de la responsabilité”.
“J’ai été assez impressionné par ce qui s’est passé en Irlande sur le référendum au mariage homosexuel”, a affirmé Nicolas Sarkozy, ce samedi 13 juin devant plusieurs centaines de nouveaux adhérents à son parti. “Les Irlandais ont répondu oui. J’en tire la conclusion très simple : chaque fois qu’on donne la parole au peuple, le peuple prend la parole avec le sens de la responsabilité”.
Le 22 mai dernier, l’Irlande a été le premier pays au mode à voter par référendum en faveur de la légalisation du mariage homosexuel. Le “oui” au mariage gay a été approuvé par 62,1% des votants. Tous les partis au pouvoir comme dans l’opposition ont fait campagne pour le mariage homosexuel. Le taux de participation a dépassé les 60%.
Selon Nicolas Sarkozy, “à partir du moment où le vote a choisi, chacun doit respecter cette décision”. “C’est très intéressant. Je vois que certains éditorialistes disent qu’il ne faut pas poser la question de ceci, pas poser la question de cela, présupposant que le peuple n’est pas raisonnable. Moi, je présuppose que ce sont les élites enfermées dans la pensée unique qui sont déraisonnables”, a-t-il également affirmé.
Fin 2014, lors de sa campagne à la présidence de l’UMP (devenu “Les Républicains), Nicolas Sarkozy s’était d’abord prononcé pour une “réécriture” de la loi sur “le Mariage pour tous”. Chahuté par des militants de “la Manif pour tous” lors d’un meeting de l’association “Sens commun”, il s’était finalement prononcé pour son abrogation.
L’ex-chef de l’État avait également fait du recours au référendum une de ses propositions phares. Il avait affirmé vouloir consulter les Français sur la réforme du Parlement et des collectivités territoriales, sur le RSA et sur son “bouclier de la dépense publique”. Cela en même temps que le premier tour des législatives de 2017 qui suivront l’élection présidentielle. Selon lui, “c’est le meilleur moyen de répondre à la méfiance abyssale que nos concitoyens entretiennent à l’égard de la parole publique”.