Près de trois quart des chefs d’entreprises français ont des difficultés à recruter, selon une étude publiée ce vendredi 19 septembre.
Selon un baromètre Axa sur les préoccupations des chefs d’entreprises, 75% d’entre eux “témoignent d’une difficulté à recruter”. 500 dirigeants de sociétés, englobant aussi bien des très petites entreprises que des PME ou des entreprises ayant jusqu’à 500 salariés, ont fait part de leurs préoccupations.
Ils réclament aussi une amélioration de la qualité des candidatures de Pôle emploi (77%) et le développement de formations initiales plus pertinente (76%).
“Loin de nous l’idée de polémiquer là-dessus mais beaucoup disent ‘il y a certainement des gens qui ont des qualifications que nous recherchons mais ce ne sont pas forcément ceux qu’on nous propose'”, a déclaré Antoinette Prost, directrice des études d’Axa entreprise.
Elle cite alors l’exemple d’un chef d’entreprise ayant tenté de recruter une personne pour garder un entrepôt et n’avoir eu aucune proposition de Pôle emploi mais avoir trouvé son bonheur sur le site leboncoin.fr, a-t-elle raconté.
Quant à la promotion de formations initiales opérationnelles c’est “un vrai sujet pour ces chefs d’entreprises”, a-t-elle insisté.
“La difficulté à recruter les profils dont on a besoin dans l’entreprise n’est pas une préoccupation exclusive du marché français, il y a un certain nombre d’études qui montrent qu’elle est partagée. En revanche ce qui est clair c’est qu’elle est beaucoup plus aiguë en France que sur les autres marchés européens”, a commenté pour sa part le directeur général d’Axa entreprises, Jad Ariss.
“Là, il y a un message et tout le débat actuel sur (la formation en ) l’alternance en témoigne”, a-t-il ajouté. Quatre ministres rencontraient ce vendredi une cinquantaine de représentants syndicaux, patronaux, des Régions et des chambres consulaires (commerce et industrie, artisanat, agriculture) sur le thème de l’apprentissage. Le gouvernement ambitionne de parvenir au nombre de 500.000 apprentis en 2017.