De l’avis de la danseuse avec qui il a enchaîné quelques pas de tango à Buenos Aires, le président américain est “un très bon danseur”.
Par le passé, Barack Obama avait déjà prouvé ses talents de chanteur, que ce soit lors d’événement festifs, comme pour la soirée d’hommage à Ray Charles organisée le 26 février dernier à la Maison Blanche, ou de cérémonie solennelle, lors de la messe donnée en l’honneur des paroissiens de Charleston abattus par un partisan de la suprématie blanche en juin dernier. En Argentine pour une visite officielle, le président américain a cette fois démontré ses aptitudes à la danse.
Mercredi soir 23 mars, lors du dîner d’État en son honneur à Buenos Aires, il a enchaîné quelques pas de tango avec la célèbre danseuse argentine Mora Godoy. Et il s’en est visiblement très bien sorti. Le président américain “m’a dit qu’il ne savait pas comment danser (le tango), je lui ai dit qu’il n’avait qu’à me suivre. Il m’a dit ‘OK’ et il a commencé à danser. Finalement c’est moi qui l’ai suivi parce que c’est un très bon danseur”, a raconté Mora Godoy au journal argentin La Nacion. Son épouse Michelle a fait de même avec le danseur José Lugones.
Avant le dîner avec le président Mauricio Macri au centre culturel Kirchner, Barack Obama a donné un bref discours dans lequel il a cité l’écrivain argentin Jorge Luis Borges selon lequel “dans ce pays nous avons un droit inviolable à l’espoir”.
– Hommage aux victimes de la dictature –
Ce jeudi 24 mars, deuxième et dernier jour de sa visite en Argentine, coïncide avec les actes de commémoration à l’occasion du 40e anniversaire du coup d’État de 1976, difficile à avaler pour les militants anti-dictature. Le président américain doit se recueillir au Parc de la mémoire de Buenos Aires.
La veille, Barack Obama n’a pas explicitement fait de mea culpa, demandé pardon ou admis le lien de son pays avec la dictature. Il a cependant souligné que l’époque des changements forcés était révolue, que les États-Unis, n’étaient “pas à court d’autocritique” et dit préférer “la démocratie à la dictature”. Une première pour un président américain.
Pensant que les militaires étaient le meilleur rempart contre l’avancée de mouvements de gauche, Washington a en effet soutenu de nombreuses dictatures en Amérique latine, et en Argentine, avant que le démocrate Jimmy Carter imprime un virage démocratique.