Resté silencieux depuis son départ du gouvernement, Arnaud Montebourg a fait dimanche sa rentrée politique en critiquant l'”obsession” du gouvernement pour les déficits.
L’ancien ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, a dénoncé dimanche 5 octobre l'”obsession” de la réduction des déficits et la “politique d’austérité” du gouvernement, qui est en train de devenir l'”erreur fondamentale” du quinquennat.
“Le choix fondamental de notre gouvernement a été d’abord de rétablir les équilibres financiers des budgets publics. Cela est devenu une obsession, une obstination, un mantra (…
Une sorte de culte obsessionnel qui finalement subordonne l’ensemble des autres préoccupations et des autres objectifs”, a déclaré Arnaud Montebourg lors d’un discours de près de trois quarts d’heure prononcé à Laudun-L’Ardoise (Gard), où l’ancien ministre faisait sa rentrée depuis son départ du gouvernement.
“Je crois, a-t-il poursuivi, que ce seul objectif, devenu le plus important du quinquennat, est en train de devenir l’erreur fondamentale de ce quinquennat. Et c’est notre responsabilité de l’affirmer aujourd’hui.”
Car pour lui, “il faut avoir l’honnêteté de dire (…
que cette politique économique est une politique d’austérité”.
“La caractéristique des politiques d’austérité, c’est qu’elles conduisent à mettre l’économie à l’arrêt. Et surtout, elles ont pour conséquence d’échouer elles-mêmes à rétablir les comptes publics”, a poursuivi l’ancien ministre.
Et pourtant, a enchaîné Arnaud Montebourg, “l’alternative existe”.
Citant plusieurs économistes mais aussi la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, l’ancien ministre a prôné la “règle des trois tiers” pour “savoir ce que nous faisons de ces économies”: “un tiers pour le désendettement, un tiers pour les entreprises, un tiers pour les ménages”.