Brexit: Les Etats-Unis auront besoin que l’UE et le Royaume-Uni aient, après le Brexit, une relation étroite, déclare Kerry.
Les Etats-Unis auront besoin que l’Union européenne et le Royaume-Uni aient, après le Brexit, une relation étroite, “fortement intégrée”, a déclaré mardi à Bruxelles le secrétaire d’Etat américain John Kerry.
“La leçon à tirer de ce choix démocratique (que fut le vote britannique en faveur du Brexit le 23 juin, ndlr) n’est pas que nous avons besoin de moins d’Europe ou de moins de Royaume-Uni”, a-t-il affirmé dans un discours sur les liens transatlantiques devant un centre de réflexion.
En réalité, a-t-il enchaîné, “nous avons tous besoin de davantage des deux”.
Selon John Kerry, “les Etats-Unis soutiendront leurs amis et alliés de deux côtés de la Manche dans ce moment difficile” de la négociation du divorce.
“Mais nous ne cacherons pas ce qui est de notre intérêt: nous avons besoin d’une UE la plus forte possible, d’un Royaume-Uni le plus fort possible et d’une relation de collaboration fortement intégrée entre eux”, a plaidé le chef de la diplomatie américaine lors d’une conférence au German Marshall Fund de Bruxelles.
Au moment de démarrer la négociation de divorce au printemps prochain, il faudra “donner tort aux experts” qui ont prédit que l’Europe ne serait plus synonyme que de divisions, a aussi dit M. Kerry, présentant cela comme “l’objectif” des Américains.
En avril, en pleine campagne référendaire à Londres, le président Barack Obama avait vivement mis en garde contre les risques d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Au lendemain du résultat, il s’était employé à tenter de rassurer la population américaine et ses partenaires internationaux sur la capacité du système financier à résister au choc.
La Première ministre conservatrice Theresa May a annoncé dimanche qu’elle déclencherait d’ici à la fin du mois de mars la procédure de divorce avec l’Union européenne, ouvrant la voie à une sortie du Royaume-Uni début 2019.
En activant la clause de séparation (l’article 50 du Traité de Lisbonne), Mme May donnera ainsi le coup d’envoi à deux ans de discussions difficiles entre la deuxième économie européenne et les 27 membres restants de l’UE.
De son côté, l’eurodéputé libéral Guy Verhofstadt, chargé de conduire les discussions au nom du Parlement européen, a confirmé mardi à Strasbourg que l’assemblée se prononcerait sur sa “ligne de négociation” après le déclenchement de l’article 50 par Londres.
En tout état de cause, tout accord entre l’UE et le Royaume-Uni devra être entériné par le Parlement européen.