Les trois anciens cadres de l’UMP en garde à vue depuis jeudi soir dans le cadre de l’affaire Bygmalion seront présentés à un juge ce samedi en vue d’une éventuelle mise en examen.
Ils devraient être déférés ce samedi 4 octobre.
Eric Cesari, surnommé “l’oeil de Sarko” à l’UMP, l’ex-directrice financière du parti, Fabienne Liadze, et son ancien directeur de la communication, Pierre Chassat, étaient sont en garde à vue depuis jeudi 2 octobre dans les locaux de l’office anticorruption de la police judiciaire, à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Les juges d’instruction du pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris décideront ou non de les mettre en examen. Trois anciens dirigeants de Bygmalion ont d’ores et déjà été mis en examen dans ce dossier mercredi 1 er octobre.
Après les cadres de Bygmalion, les enquêteurs interrogent ceux de l’UMP pour chercher à déterminer comment le système a été mis en place et qui en a donné l’ordre.
Un cofondateur de la société, Guy Alvès, a confirmé mercredi dans le bureau du juge sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller le compte de campagne de l’ex-chef de l’Etat. “Un dispositif (…
aux termes duquel l’UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy”, a déclaré son avocat, Patrick Maisonneuve.
Cette manoeuvre devait permettre au budget de campagne de ne pas exploser le plafond que la loi fixe pour que les candidats soient sur un pied d’égalité, soit 22,5 millions d’euros pour ceux accédant au second tour.
Fin juin, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour “faux et usage de faux”, “abus de confiance” et “tentative d’escroquerie”.