Primaire du PS: Cambadélis a minimisé les tensions entre François Hollande et Manuel Valls, estimant que “rien d’irréparable n’a été dit”.
Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a minimisé lundi les tensions entre François Hollande et Manuel Valls, estimant que “rien d’irréparable n’a été dit” tout en appelant à une “discussion” plutôt qu’à une “crise dans l’exécutif”.
“Rien d’irréparable n’a été dit”, a assuré M. Cambadélis sur France 2, en affirmant qu’il n’y avait “pas de désaccord politique stratégique” entre François Hollande et Manuel Valls. “On est simplement dans la discussion entre le président et le Premier ministre pour savoir sur quoi les choses vont déboucher”, a-t-il poursuivi. “Et elles ne déboucheront qu’à une seule candidature (à la primaire de la gauche, ndlr), il n’y aura pas de crise dans l’exécutif.”
Après un week-end de turbulences, au cours duquel a été évoquée la possibilité que Manuel Valls se présente face à François Hollande, M. Cambadélis s’est dit “pour la primaire de toute la gauche, pas nécessairement avec la totalité de l’exécutif”.
“Il n’est pas anormal que les socialistes, le président de la République comme le Premier ministre, s’interrogent sur la meilleure équation pour pouvoir gagner la présidentielle”, a dit M. Cambadélis. “Mais ça ne peut pas être au prix d’une crise dans l’exécutif. Discussion oui, crise non”, a-t-il ajouté.
“Il faut que l’ensemble des forces de gauche arrêtent”, a-t-il encore exhorté, en demandant à ce que s'”arrête” la “rage de fragmentation” à gauche.
Interrogé sur une possible démission de Manuel Valls, afin de pouvoir concourir à la primaire, Jean-Christophe Cambadélis a répondu : “pour l’instant personne n’est candidat”.
“Nous sommes dans la discussion, dans la réflexion. Je fais le pari que nous aurons un seul candidat de la majorité du parti socialiste qui ira à la bataille contre la minorité et d’autres candidats dans la primaire de la gauche”, a-t-il assuré, en affirmant que c’était d’abord “au président de la République de se prononcer”.
“Et c’est à partir du moment où il se sera prononcé que l’on pourra s’organiser, soit avec lui, soit avec un ou une autre candidate”, a ajouté M. Cambadélis