Il n’y a pas eu de blessés dans cette attaque qui a entraîné l’arrestation d’un mineur de 17 ans.
Un groupe d’une dizaine d’individus a attaqué, vendredi 10 mars vers minuit, le commissariat de police d’Ajaccio, a-t-on appris auprès du coordonnateur des services de sécurité en Corse Nicolas Lerner. L’attaque n’a pas fait de blessés, mais plusieurs véhicules ont été endommagés.
Une dizaine de jeunes au visage masqué ont lancé une quinzaine d’engins incendiaires vers 00H30 sur trois véhicules de police, dont deux rentraient de patrouille, devant le commissariat d’Ajaccio, situé en centre-ville, a-t-il expliqué à l’AFP.
Outre les véhicules de service dont l’un a été sérieusement endommagé, deux voitures personnelles de policiers en service ont été endommagées par le feu, a pour sa part précisé le préfet de Corse Bernard Schmeltz dans un communiqué. Les policiers se trouvaient à l’intérieur du commissariat lors de l’attaque. Mais l’un d’eux, qui est sorti à cet instant, a été la cible d’un cocktail Molotov, sans être blessé, selon M. Lerner. Les assaillants ont ensuite pris la fuite, mais un jeune homme de 17 ans se trouvant à proximité de la scène a été interpellé, a-t-on indiqué de source proche de l’enquête. Cette action n’a pas été revendiquée.
Dans un communiqué distinct, le directeur général de la police nationale Jean-Marc Falcone a condamné “avec la plus grande fermeté cet acte lâche et d’une violence aveugle” et exprimé son soutien aux personnels de police.
M. Schmeltz a quant à lui dénoncé une “agression caractérisée commise à l’encontre de fonctionnaires de police (… délibérément visés par des jets de cocktail Molotov.” Le préfet, qui a déploré les “importants dégâts” contre les véhicules et les portes du commissariat, a salué “le sang froid et la réactivité des policiers visés, dont seule l’action rapide a permis de limiter l’ampleur des dégâts”.
Selon Corse-Matin, les incendies ont été éteints par les policiers équipés d’extincteurs, avant l’intervention des pompiers.
Le commissariat avait déjà été la cible de jets de cocktails Molotov et de pierres le 17 février par des jeunes nationalistes.