Un Airbus A320 s’est écrasé vers 11 heures près de Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence. “Il n’y a aucun survivant”, annonce Alain Vidalies, le secrétaire le d’État aux Transport, qui se rend sur place avec Ségolène Royal et Bernard Cazeneuve. 144 passagers et six membres d’équipage étaient à bord de l’avion de la compagnie Germanwings.
Des débris ont été retrouvés et d’importants moyens de secours ont été mobilisés sur les lieux du drame, dans le massif des Trois-Evéchés, une zone particulièrement difficile d’accès.
“Nous ne connaissons pas encore l’identité des victimes”, a précisé François Hollande, qui a exprimé “toute sa solidarité” aux familles des passagers. Ce sont “beaucoup d’Allemands, d’Espagnols et de Turcs, a déclaré le roi d’Espagne Felipe VI, qui a annulé sa visite d’Etat en France.
Manuel Valls a demandé “l’activation de la cellule interministérielle de crise” pour “accueillir dans les meilleures conditions les familles des victimes”. Il a réagi ensuite sur Twitter : “Le drame aérien de ce matin plonge la France dans une profonde tristesse. Compassion et solidarité avec toutes les familles des victimes”.
L’Airbus de la filiale low cost de Lufthansa effectuait la liaison entre Barcelone, en Espagne, et Düsseldorf, en Allemagne.
Alors que la météo était clémente, l’appareil a disparu des radars à 10h39 et s’est déclaré en état de détresse à 10h47 près de Barcelonnette, d’après la DGAC. “Ce signal de détresse montrait que l’avion était à 5 000 pieds, dans une situation anormale”, a précisé Alain Vidalies, qui a précisé que le crash avait eu lieu “peu après” ce signal. Selon Flightradar24, l’avion est passé de 38 000 pieds à 6 800 pieds entre 10h31 et 10h40. “J’ai vu un avion qui volait un peu plus bas que d’habitude, c’est ce qui a attiré mon attention”, a témoigné un habitant au micro d’Europe 1.
“Nous ne pouvons faire aucun commentaire pour le moment. Nous n’avons aucune information sur les circonstances de l’accident”, a déclaré un porte-parole d’Airbus, précisant simplement “avoir ouvert une cellule de crise”. De son côté, le patron du groupe aérien allemand Lufthansa, Carsten Spohr, a indiqué via Twitter “ne pas savoir ce qui s’était passé” avec le vol de la filiale de Lufthansa Germanwings. “Ma compassion la plus profonde pour les familles et les amis des passagers et de l’équipage (…
. Si nos craintes sont avérées, c’est un jour noir pour Lufthansa, nous espérons trouver des survivants”. Quant à Germanwings, la compagnie low cost tiendra une conférence de presse près de l’aéroport Cologne-Bonn cet après-midi.
Sur les marchés boursiers, les titres Airbus et Lufthansa sont en forte baisse.
Il s’agit du premier crash d’un avion de ligne en France depuis l’accident du Concorde à Gonesse, près de Roissy, en juillet 2000.