Fessenheim: plusieurs centaines de militants anti-nucléaires manifestent aux abords de la centrale
De 700 à 1.000 militants anti-nucléaires, selon la police et les organisateurs, ont défilé dimanche aux abords de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), pour réclamer sa fermeture et commémorer le 6e anniversaire de la catastrophe de Fukushima.
Les manifestants, dont de nombreuses familles avec enfants, ont marché en direction de la centrale, sous un soleil printanier, avant d’être interrompus par les forces de l’ordre, a constaté un photographe de l’AFP.
Il s’agissait de dire “dire stop au nucléaire et exiger une vraie transition énergétique”, ont expliqué les organisateurs.
Les militants, dont beaucoup étaient venus de l’Allemagne et de la Suisse voisines, portaient des banderoles proclamant “Nucléaire? Pour nos enfants nous n’en voulons plus”, ou encore “Sauvons EDF… fermons Fessenheim”.
Certains des militants étaient vêtus de combinaisons blances anti-radiation. Ils ont érigé symboliquement un mur composé de faux fûts de déchets nucléaires.
D’autres manifestations sous le même mot d’ordre avaient déjà eu lieu samedi, à Strasbourg, Paris et plusieurs autres villes de France, notamment pour “alerter sur les risques d’un accident (nucléaire) en France”.
A Strasbourg, 400 à 500 personnes avaient ainsi défilé avec des dizaines de poussettes, tractant des fûts jaunes de déchets nucléaires factices.
A Paris, les manifestants étaient 400 selon les organisateurs. Ils portaient des pancartes barrées de slogans comme “Arrêt du nucléaire, n’attendons pas la catastrophe”, “Solidarité avec la population du Japon” ou encore “Boycott Tokyo” en référence à l’organisation des Jeux Olympiques de 2020 dans la capitale japonaise.
La centrale de Fessenheim, la plus ancienne en activité en France, cristallise depuis des années la colère et l’inquiétude des militants anti-nucléaires, qui la jugent particulièrement dangereuse.
Sa fermeture anticipée, promesse de campagne du candidat François Hollande en 2012, doit en principe intervenir au moment du démarrage de l’EPR de Flamanville, c’est-à-dire en 2018 voire un peu au-delà, a précisé en janvier la ministre de l’Energie Ségolène Royal.