La multiplication des protestations à la mairie de Dieppe a mis la puce à l’oreille des services administratifs.
Ils falsifiaient les PVs de leurs proches pour les attribuer à d’autres automobilistes partout en France. Quatre policiers municipaux de Dieppe (Seine-Maritime), sont soupçonnés de “falsification de document administratif” et ont été placés en garde à vue, a-t-on appris mercredi 15 octobre de source policière.
Les quatre agents municipaux ont été entendus longuement mardi à Rouen dans les locaux du SRPJ puis relâchés dans la soirée. “Leur dossier a été transmis au parquet” qui prendra la décision d’engager ou non des poursuites, a-t-on indiqué au SRPJ, confirmant une information du quotidien Paris Normandie.
Le parquet de Dieppe avait ouvert une enquête préliminaire pour “falsification de document administratif par personne dépositaire de l’autorité publique”.
Les falsifications concerneraient des dizaines de contraventions. “Ils maquillaient les numéros d’immatriculation et les contraventions étaient alors envoyées à d’autres automobilistes en France”, a-t-on expliqué à l’AFP.
Ces automobilistes ont réagi, envoyant des lettres de protestation à la mairie de Dieppe pour dire qu’ils ne se trouvaient pas dans le port normand ce jour-là. C’est l’accumulation de ces courriers qui a mis la puce à l’oreille des services administratifs de la ville.
Une enquête interne a été menée. “La direction générale des services a entendu les agents et des mesures conservatoires seront prises”, a-t-on indiqué à la mairie.
Au total une vingtaine de policiers municipaux ont été entendus à la fois par la ville et la police judiciaire de Rouen mais seuls quatre devraient être inquiétés.