Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump s’est attiré les foudres de l’éxécutif français en jugeant, au lendemain du meurtre du père Jacques Hamel, que “la France n’est plus la France”.
François Hollande et Manuel Valls n’ont pas tardé à réagir aux attaques de Donald Trump. Le candidat républicain aux États-Unis a considéré mercredi que “la France n’était plus la France”, et, faisant référence aux récents attentats, a sous-entendu que la sécurité n’était pas garantie dans l’Hexagone. “Ils ne vont pas m’aimer pour dire ça, mais regardez ce qui s’est passé à Nice (…. Vous avez vu ce qui s’est passé hier (mardi) avec le prêtre ?”, a déclaré le milliardaire lors d’une conférence en Floride.
Ce jeudi 26 juillet, c’est le président français lui-même qui lui répond, à l’occasion d’un discours à Rivesaltes, dans les Pyrénées-Atlantiques. “La France sera toujours la France”, a répliqué François Hollande à l’adresse du milliardaire, en ajoutant que “la France, elle porte toujours des idéaux, des valeurs, des principes qui font que nous sommes reconnus partout dans le monde”. Le chef de l’État s’est pris au jeu de la comparaison, assénant que “c’est quand on s’abaisse qu’on ne se ressemble plus”. “Ça peut arriver à d’autres, outre-Atlantique”, a-t-il déclaré à l’intention du candidat à la Maison Blanche, sans toutefois le nommer. La veille, c’est le Premier ministre qui a donné la réplique à Donald Trump, via son compte Twitter, en anglais : “La France est toujours la France et la France est forte, M. Trump”.
Ce n’est pas la première fois que Manuel Valls s’en prend au milliardaire. Il a notamment dénoncé une “trumpisation” d’une partie de la droite française après les attentats, l’accusant d’emprunter le “discours de haine” du candidat républicain. “La réponse à l’État islamique ne peut pas être la ‘trumpisation’ des esprits” avait estimé M. Valls deux jours après l’attentat de Nice.