Dans une lettre au ministère de l’Environnement, l’électricien demande à ce que le décret de création de Flamanville, valable jusqu’au 10 avril 2017, soit modifié pour permettre à l’EPR d’ouvrir plus tard.
[Exclusif] Jeu de dupes autour de l’échéance du 11 octobre pour l’annonce d’une fermeture de Fessenheim. Alors que les écologistes attendaient qu’EDF annonce, dix-huit mois avant l’ouverture légale de Flamanville autorisée par décret jusqu’au 10 avril 2017, comment serait respecté un plafond de production de 63,2 gigawatts, c’est une demande de report officiel de l’ouverture de l’EPR que l’électricien a présenté peu avant cette échéance.
Selon les informations recueillies par L’Express auprès d’EDF, ce courrier parvenu au ministère de l’Environnement demande la modification du décret de création, afin d’obtenir une nouvelle date légale d’ouverture qui tienne compte du retard pris par le chantier. Début septembre, EDF a repoussé le démarrage de l’EPR à fin 2018, après la découverte de problèmes sur la cuve du réacteur. C’est le quatrième retard dans l’histoire de Flamanville, qui devait être initialement livrée en 2012, pour un coût de 3,3 milliards d’euros désormais estimé à 10,5 milliards.
Cette demande de modification, qui avait été annoncée par le PDG du groupe public Jean-Bernard Lévy, est qualifiée de “subterfuge juridique” par l’ONG Observatoire du nucléaire, qui demande qu’une nouvelle enquête d’utilité publique ait lieu.