Le président palestinien redoute un dérapage vers une “intifada” après les heurts de la semaine dernière sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Les fêtes de Kippour et de l’Aïd font craindre un regain de violences.
Après près les trois jours de violences de la semaine dernière, l’esplanade des Mosquées à Jérusalem a retrouvé un calme relatif. Mais à l’approche de la fête juive de Kippour et de celle musulmane de l’Aïd, la Ville sainte est sous haute surveillance pour éviter de nouveaux dérapages. La situation est toujours tendue, à tel point que la président palestinien Mahmoud Abbas a mis en garde mardi contre un “risque d’Intifada”, depuis la France où il a rencontré François Hollande.
“Ce qui se passe est extrêmement dangereux”, a déclaré Mahmoud Abbas, exhortant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à “stopper” les troubles et mettant en garde contre “le chaos” et “une Intifada que nous ne voulons pas”.
François Hollande a, lui, appelé à “l’apaisement, au calme, au respect des principes”. “J’ai exprimé notre attachement à ce que rien ne soit remis en cause sur l’Esplanade des mosquées”, a par ailleurs déclaré le président français, faisant référence au “statu quo de 1967″
Des milliers de fidèles attendus à Jérusalem
Jusqu’à nouvel ordre, la police a interdit aux musulmans de moins de 40 ans l’accès de l’esplanade des Mosquées afin de réduire les risques de violences.
Des milliers de fidèles sont attendus pour les célébrations juive et musulmane dans la Vieille ville que surplombe l’esplanade. Les juifs étaient d’ailleurs déjà nombreux mardi à se presser devant le mur des Lamentations, en contrebas de l’esplanade. Un groupe de juifs a cependant pu visiter l’esplanade sous forte escorte et relativement sans encombre, s’attirant juste les invectives de musulmans quand il est passé devant la mosquée Al-Aqsa.