La transition numérique du groupe New York Times porte ses fruits avec, au troisième trimestre, une augmentation de 20% des abonnés et un bond des recettes publicitaires, lui permettant de réduire ses pertes trimestrielles par deux.
Le déclin du “print’ compensé
“Notre performance au troisième trimestre a été meilleure que ce que nous anticipions, reflétant la force du numérique dans son ensemble qui a plus que compensé le déclin dans l’imprimé et permis une croissance du chiffre d’affaires total d’environ 1%”, s’est réjoui Mark Thompson, PDG du groupe.
Entre juin et septembre, le propriétaire du quotidien américain éponyme a enregistré une perte de 12,5 millions de dollars, contre une perte de 24,2 millions un an plus tôt. Et le chiffre d’affaires a grignoté un petit pourcent à 206,7 millions.
Les recettes publicitaires sur les supports numériques ont progressé pour le troisième trimestre consécutif, avec un bond de près de 17% sur un an, et la pub sur supports imprimés a même légèrement augmenté en septembre, a relevé M. Thompson.
+20% d’abonnés en un an
A l’instar d’autres médias, le New York Times opère un transfert de l’imprimé vers le numérique pour pallier le déclin de son lectorat et contrecarrer la concurrence d’autres sources d’informations en ligne. Le groupe a d’ailleurs accueilli 44.000 nouveaux abonnés sur ses publications numériques, soit +20% sur un an.
Mais dans cette mutation, il doit néanmoins encore supporter des coûts élevés de l’héritage des opérations sur papier et d’un vaste réseau éditorial.
Le Washington Post également en transformation
Le patron d’Amazon Jeff Bezos, qui a racheté leWashington Post à l’automne en 2013, développe également une stratégie orientée vers le numérique. Il a déjà conclu des accords avec des journaux régionaux américains qui pourront utiliser du contenu numérique du Washington Post sur leurs sites internet, et envisagerait d’utiliser sa tablette Kindle pour doper le lectorat de son journal.
L’application du Washington Post sera pré-installée gratuitement sur la future tablette Kindle, mais sera payante pour les systèmes d’exploitation rivaux, écrivait début octobre le magazine Bloomberg Businessweek.