Vladimir Poutine avait dans un premier temps attaqué la France et les Etats-Unis quant à leurs positions communes sur Bachar al-Assad. La réaction de la France via Laurent Fabius ne s’est pas faite attendre.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a critiqué mardi “ceux qui parlent beaucoup mais qui n’ont pas engagé un avion” dans la lutte contre les jihadistes de l’Etat islamique en Syrie, invitant Moscou à combattre l’EI “concrètement” plutôt que “médiatiquement”. “Il faut quand même regarder qui fait quoi. La communauté internationale tape Daech. La France tape Daech. Les Russes, pour le moment, pas du tout. Si on est contre les terroristes, il n’est pas anormal de frapper les terroristes”, a déclaré M. Fabius lors d’une conférence de presse à New York.
Cette charge intervient au lendemain du discours devant l’Assemblée générale de l’ONU du président russe Vladimir Poutine, qui a prôné une “large coalition antiterroriste” pour défaire les jihadistes de l’Etat islamique. “J’ai le plus grand respect pour mes homologues américain et français mais ils ne sont pas des ressortissants syriens et ne doivent donc pas être impliqués dans le choix des dirigeants d’un autre pays, a
La Russie, alliée de poids du régime, s’implique de plus en plus sur le terrain. Elle a aménagé une base aérienne sur l’aéroport de Lattaquié (ouest du pays) et achemine des avions de combat, des systèmes de défense aérienne et équipements modernes, dont une partie cédée au régime. Au moins 1700 soldats ont été dépêchés en renfort, selon la presse russe.
La France fait partie de la coalition anti-EI pilotée par les Etats-Unis en Irak et en Syrie. Paris a opéré sa première frappe en Syrie dimanche, à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU et devrait réitérer plusieurs attaques.