Le chef de l’Etat français a exprimé sa révolte et a dénoncé une “barbarie”, après l’assassinat du journaliste américain James Foley par des combattants jihadistes de l’Etat islamique (EI). “Je partage cette émotion, je partage cette compassion, je partage aussi cette révolte”. C’est avec ces mots que le président français, François Hollande, a réagi au meurtre du journaliste américain James Foley, exécuté par les jihadistes de l’Etat islamique (EI) après son enlèvement en Syrie, en novembre 2012. “Tuer, assassiner un journaliste dans les conditions où ça s’est produit, un journaliste qui était retenu depuis déjà deux ans, mettre sur internet la vidéo de ce meurtre, ça signe la barbarie du crime”, a poursuivi le chef de l’Etat jeudi, à son arrivée à La Réunion. François Hollande s’est dit “révolté” par cette exécution. “Il y a une règle qui vaut dans toutes les sociétés civilisées qui veut que la presse doit être préservée”, a t-il affirmé. “Ce journaliste, nous le connaissions, non pas directement mais par les témoignages qui avaient été rapportés par nos propres otages” en Irak, a précisé le président, affirmant que les autorités françaises étaient ainsi “conscientes qu’il était en grand danger”. Le chef de l’Etat a ainsi appelé “le monde” à prendre “conscience du groupe qui est maintenant en Irak et en Syrie”, l’Etat islamique. Ce groupe sunnite ultra-radical s’est emparé de pans entiers de territoire en Syrie et en Irak, persécutant et chassant des populations entières sur son passage. L’EI a diffusé une vidéo sur Internet, notamment YouTube, montrant la décapitation du journaliste James Foley, 40 ans, par l’un de leurs combattants. “Ce n’est pas simplement un groupe terroriste comme hélas on en a connu, dispersé, éparpillé, avec plusieurs chefs, c’est une entreprise terroriste qui a décidé d’asservir, d’annihiler, d’anéantir”, a souligné François Hollande. “Et si le monde ne s’organise pas par rapport à ce groupe, il y aura d’autres images aussi effroyables qui ne concerneront pas que les journalistes car hélas il y a eu des crucifixions”, a poursuivi le chef de l’Etat, rappelant sa proposition de réunir une conférence internationale “contre l’Etat islamique et surtout pour la sécurité en Irak”.