François Hollande a exactement 62 ans, l’âge légal de départ à la retraite. Et ça tombe bien, il s’apprête justement à quitter le poste qu’il a occupé ces cinq dernières années.
L’heure est donc venue pour lui de se reposer et toucher sa pension de retraite. Elle sera de 15.000 euros mensuels, a calculé mardi 9 mai Le Figaro. François Hollande va en effet cumuler quatre indemnités différentes, après une carrière politique bien chargée. Et ce montant pourrait encore grimper s’il le futur ex-président décide de siéger au Conseil constitutionnel.
Selon les chiffres fournis par le cabinet de l’Élysée à René Dosière, député socialiste spécialiste des comptes publics, et cités par Le Figaro, cette somme de 15.000 euros mensuels est obtenue en additionnant quatre indemnités : celle d’ancien président de la République (5.184 euros), celle d’ancien député de Corrèze (6.208 euros), celle d’ancien conseiller de la Cour des comptes (3.473 euros) et enfin celle d’ancien président du Conseil général de Corrèze (235 euros). En plus de cette pension, François Hollande, s’il souhaite siéger au Conseil constitutionnel, touchera 14.000 euros brut chaque mois.
COUP DE RABOT SUR LES MOYENS ACCORDÉS
Comme tous les anciens présidents, il bénéficiera également d’un appartement de fonction meublé et équipé, et de deux personnes affectées à son service, rappelle Le Figaro. Il pourra rouler dans une voiture de fonction, conduite par deux chauffeurs, tandis que deux policiers devront assurer sa protection. Sept collaborateurs travailleront pour lui. Cependant, François Hollande a fait voter une modification des moyens accordés aux anciens présidents en octobre 2016. Une dégressivité a été instaurée, avec une réduction du nombre de collaborateurs au-delà de la cinquième année suivant leur départ de l’Elysée. Le nombre des “collaborateurs permanents” passera alors de sept à trois, celui des agents de service de deux à un.
François Hollande avait demandé fin 2013 au vice-président du Conseil d’Etat, Jean-Marc Sauvé, et à Didier Migaud, Premier président de la Cour des comptes, d'”évaluer les moyens” mis à disposition par l’Etat pour les anciens présidents de la République en proposant des “évolutions”. Ce rapport, dévoilé par Mediapart le 20 septembre 2016, chiffrait les dépenses engagées à 10,3 millions d’euros annuels, dont l’essentiel (6,8 millions) pour les dépenses de protection.