Alors qu’il vient de quitter la direction nationale des Républicains, le maire de Tourcoing Gérald Darmanin multiplie cette semaine les critiques envers Nicolas Sarkozy.
Gérald Darmnin persiste et signe. Trois jours après avoir annoncé sa décision de quitter la direction nationale des Républicains, le désormais vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie réitère ses critiques envers Nicolas Sarkozy dans une interview au Parisien publiée ce dimanche matin 10 janvier.
Jeudi 7 janvier, le jeune maire de Tourcoing appelait lors d’un entretien à La Voix du Nord le président du parti à “change(r) d’entourage et de méthode”. Nicolas Sarkozy “ne comprend pas la séparation entre lui” et et “le peuple de droite qui exigerait une remise en question de sa part” explique-t-il ce dimanche. “Je le dis clairement : en ce moment, il se trompe” assène-t-il, tout en assurant ne pas être en conflit avec l’ancien chef de l’État. “Nicolas Sarkozy avait réussi à créer ce magnifique désir du ‘rêve français’ en 2007. Nous ne retrouvons pas cette magie. J’en suis nostalgique”, déplore néanmoins l’ancien porte-parole de campagne du chef de l’opposition pour la présidence de l’UMP en 2014.
Gérald Darmanin regrette le virage à droite de la direction des Républicains. Selon lui, “fonder l’essentiel de nos propositions sur l’identitaire, c’est loin du discours social, méritocratique et républicain qu’attendent les Français”. “Oui, la France est désormais culturellement à droite”, explique-t-il “Mais cela ne veut pas dire qu’elle est de droite identitaire. La ligne identitaire ne peut pas être l’alpha et l’oméga de la future campagne”.
Il fustige par ailleurs les récentes nominations au sein de la direction de LR : “Malgré leurs qualités personnelles, la nomination de Guillaume Peltier et Guillaume Larrivé est révélatrice du choix d’une certaine ligne politique, qui n’est pas tout à fait la mienne”. “Et comment prétendre qu’on fait de la politique autrement avec la nomination d’un numéro 2 (Ndlr, Laurent Wauquiez) qui est président de la deuxième région de France tout en restant député ?”, s’emporte-t-il.
Malgré toutes ses critiques, le jeune élu de 33 ans a été nommé vendredi 8 janvier vice-président de la commission d’investiture du parti au lendemain de l’annonce de sa décision de quitter la direction du parti. Une nomination qu’il a justifié sur le site du Lab d’Europe 1 : “La commission d’investiture n’est pas l’exécutif. Je reste au Bureau politique mais la CNI, c’est délibératif alors que l’organigramme, c’est exécutif. On a sans doute pensé que comme je connais biens les élus et les élections, c’était la meilleure façon de me laisser ma liberté de parole tout en continuant à travailler pour le parti.