Présidentielle: Hollande a estimé depuis Furiani qu’il ne pouvait y avoir de manifestation qui “remette en cause les institutions, la justice”
François Hollande a estimé jeudi à Furiani (Haute-Corse) qu’il ne pouvait y avoir de manifestation qui “remette en cause les institutions, la justice”, à trois jours d’un rassemblement organisé à Paris par François Fillon (LR).
“Il y a un débat électoral, il doit se poursuivre pour l’élection présidentielle, mais il n’autorise pas tout”, a souligné le chef de l’État, interrogé en marge d’un déplacement en Corse par la presse sur le rassemblement organisé au Trocadéro dimanche par le candidat de la droite, qui multiplie les critiques contre la justice depuis sa mise en cause dans une affaire d’emplois fictifs présumés.
“J’appelle maintenant à la responsabilité parce que ce n’est plus acceptable. Il faut que ce candidat prenne sa responsabilité”, a ajouté le président de la République.
“Il ne peut pas y avoir de manifestations dans notre pays, dans notre République, qui puisse mettre en cause les institutions, la justice ou le travail de la police dans le cadre des enquêtes”, a-t-il fait valoir.
“Je déplore profondément qu’il puisse y avoir cette mise en cause et cette interpellation par la rue de ce que sont nos règles de droit”, a prévenu M. Hollande.
Enfin, interrogé sur le fait de savoir si M. Fillon pouvait encore se maintenir, il a répondu: “Ce n’est pas à moi de le dire.”
Le député LR Jérôme Chartier, conseiller spécial de François Fillon, avait annoncé mercredi qu’un rassemblement de soutien au candidat de la droite à la présidentielle était prévu dimanche après-midi place du Trocadéro à Paris.