Iran: Ahmadinejad reconnaît des vertus à Trump et le félicite d’avoir décrit “honnêtement” le système politique “corrompu” des Etats-Unis
L’ancien président ultraconservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013) a écrit dimanche une lettre ouverte au président américain Donald Trump à qui il reconnaît des vertus, notamment celle d’avoir décrit “honnêtement” le système politique “corrompu” des Etats-Unis.
“Votre excellence (Trump) a décrit honnêtement le système politique des Etats-Unis et sa structure électorale comme corrompus et contre (les intérêts) publics”, écrit M. Ahmadinejad dans cette lettre publiée en persan et en anglais sur son site internet.
“Le système électoral américain a pendant des décennies asservi les voix du peuple au profit d’une certaine minorité”, ajoute-t-il.
L’ex-président iranien dont la réélection contestée en 2009 avait provoqué des violences, exhorte le président Trump à mettre fin aux interventions américaines au Moyen Orient et à “l’arrogance” de ses prédécesseurs.
Au sujet du décret de Donald Trump interdisant l’entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays musulmans dont l’Iran, il souligne que la présence de plus d’un million d’Iraniens sur le sol américain “a joué un rôle majeur dans le développement des Etats-Unis”.
Mahmoud Ahmadinejad note également dans cette lettre que “les grands hommes de l’Histoire ont fait preuve du plus haut respect à l’égard des femmes”, alors que Donald Trump a tenu des propos désobligeants et sexistes à l’encontre des femmes.
L’ex-président iranien, qui ne joue plus de rôle déterminant en Iran, est familier des missives aux dirigeants internationaux: il avait ainsi écrit aux prédécesseurs de Trump, Barack Obama et George W. Bush, ainsi qu’à la chancelière allemande Angela Merkel.
Lors de l’élection de Donald Trump en novembre 2016, de nombreux Iraniens avaient souligné les “similitudes” entre le comportement de ce dernier et celui de leur ancien président.
“Quand Ahmadinejad disait qu’il avait eu l’intention d’exporter sa façon de gouverner, nous ne l’avions pas pris au sérieux”, a écrit, médusé, l’un d’eux sur les réseaux sociaux.