Photo publiée dans le rapport préliminaire sur le crash du MH17 montrant les traces de pénétration d’objets depuis l’extérieur dans le plafond du cockpit. (DR)
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Les autorités néerlandaises ont rendu mardi matin le premier rapport sur le Boeing de la Malaysia Airlines abattu au-dessus de l’Ukraine le 17 juillet.
Publié ce mardi matin, le premier rapport sur le crash du Boeing MH17 de la Malaysia Airlines, touché en Ukraine le 17 juillet alors qu’il reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, fait état d’absence de «faute technique» de la part de l’équipage.
Le Bureau d’enquête néerlandais pour la sécurité (OVV) affirme que le crash est dû à «de nombreux objets» entrés en collision avec l’avion «à grande vitesse». Rien d’anormal ne se serait passé dans le cockpit avant l’impact, selon les écoutes des enregistrements et l’exploitation des données de vol. La cause est donc externe.
La manière dont la carcasse s’est écrasée sur le sol montre selon les experts que «l’avion a été brisé en morceaux pendant le vol». Ils précisent également qu’aucun problème technique n’a été détecté au départ d’Amsterdam. Dans le rapport, des photos attestent des impacts sur la partie inférieure gauche du cockpit.
Si l’étude des boîtes noires a été confiée au Bureau d’enquête britannique sur les accidents aériens, l’enquête sur les causes de l’accident est menée par les Pays-Bas : abattu en vol dans l’est de l’Ukraine, l’avion transportait 298 personnes, dont 193 ressortissants néerlandais. Aucun n’a survécu.
Une retranscription des communications entre les contrôleurs aériens et l’équipage du MH17 montre que le contact a été perdu à 13h22 et 3 secondes en temps universel. A ce moment-là, l’avion suivait sa trajectoire normale.
En vertu des accords internationaux, la rédaction d’un rapport est prévue dans les trente jours suivant ce genre de catastrophe aérienne. Mais la situation politique en Ukraine et la poursuite des combats dans la zone du crash ont retardé l’échéance.
Depuis la catastrophe, Kiev et les Occidentaux accusent les séparatistes prorusses d’être à l’origine du tir. Et Vladimir Poutine renvoyait la balle aux autorités ukrainiennes, jugées responsables par le chef du Kremlin d’avoir créé un climat de guerre propice à ce genre de tragédie.
Après la publication du rapport, les séparatistes ont rapidement affirmé auprès d’une agence russe ne pas disposer d’armes «capables» d’avoir abattu l’avion.
La route de l’avion MH17, parti de Amsterdam vers 12h30 le 17 juillet en direction de Kuala Lumpur, interrompue dans l’est de l’Ukraine. (via FlightAware)