Touché par les sanctions américaines contre la Russie, le groupe pétrolier russe Rosneft va supprimer un millier de cadres.
Le journal Kommersant rapporte jeudi que le géant russe du pétrole Rosneft, visé par des sanctions américaines liées à la crise ukrainienne, allait supprimer près du quart des effectifs de son administration centrale à Moscou. “Les suppressions de postes pourront concerner 20% à 25% des cadres, soit un millier de personnes”, écrit le journal économique.
Selon Kommersant, les effectifs des bureaux moscovites ont beaucoup crû ces dernières années et la tendance s’est accentuée avec le rachat l’an dernier de son concurrent TNK-BP pour 55 milliards de dollars.
“Rosneft travaille à réduire ses dépenses, y compris en optimisant les effectifs du personnel”, a réagi une porte-parole du groupe dans un courrier électronique à l’AFP, démentant des “suppressions d’emplois massives”.
Le groupe pétrolier, dirigé par Igor Setchine, un proche du président russe Vladimir Poutine, a été ajouté en juillet à la liste des sociétés sanctionnées par les Etats-Unis en raison de la crise ukrainienne.
Coupé des marchés américains, le groupe détenu à 69% par l’Etat russe a demandé récemment l’aide des pouvoirs publics pour rembourser sa très lourde dette, qui dépasse 30 milliards d’euros.