Les forces ukrainiennes occupaient toujours le terminal de l’aéroport de Donetsk mardi à la mi-journée après avoir abandonné la veille celui de Lougansk, mais la pression des séparatistes pro-russes se renforçait, ont constaté des journalistes de l’AFP.
A quelques centaines de mètres des barrages pro-russes, sur le bâtiment ravagé de l’aéroport Prokofiev, le drapeau jaune et bleu de l’Ukraine flotte encore, ses défenseurs adressent des tirs de semonce à qui s’approche trop et des rafales d’armes automatiques sont régulièrement entendues.
Dans la nuit du 25 au 26 mai, les séparatistes pro-russes étaient entrés dans l’aéroport flambant neuf de Donetsk, d’où aucun avion n’a depuis décollé. Peu après, la chasse et les hélicoptères de combat ukrainiens l’avaient bombardé, permettant aux loyalistes de le reprendre et d’en faire une tête de pont dans le fief des séparatistes.
De nombreux pilonnages vers Donetsk, notamment le nord de la ville, semblaient venir de cette position au nord-ouest de la ville.
Mais les rebelles pro-russes ont desserré l’étau et, désormais, ce sont les rares forces loyalistes restées dans le secteur qui semblent encerclées. Au sud, leur contrôle est total, au nord, la situation reste plus tendue, comme en témoigne un pont effondré sur la rocade de Donetsk.
Autour du terminal, les dégâts sont considérables: voitures calcinées et criblées de balles et d’éclats d’obus, bâtiments commerciaux entièrement brûlés ou détruits.
Rencontré un peu plus au nord, un officier rebelle “Praporchtchik”, un volontaire du bataillon pro-russe Vostok, estime qu’il reste encore quelques centaines de combattants loyalistes dans l’aéroport. “Nous contrôlons le site à 50%”, assure-t-il.
“Les soldats de l’armée régulière ont hissé le drapeau blanc et sont partis. Mais il reste des mercenaires, notamment polonais”, croit savoir cet homme, qui dit venir de la région de Marioupol, dans le sud de la région insurgée du Donbass.