Loi Travail: Cambadélis appelle les dirigeants de partis et de syndicats à “condamner la violence et les attaques de permanences de députés”
Le patron du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a appelé les dirigeants de partis et de syndicats à “condamner la violence et les attaques de permanences de députés” à l’occasion de la contestation de la loi Travail, selon un communiqué du PS samedi.
La violence inacceptable, et son caractère maintenant systématique, est une atteinte à la démocratie qui doit nous inquiéter. C’est un fait sans précédent depuis la Seconde guerre mondiale que des groupes s’en prennent de cette façon à une représentation démocratiquement élue”, a écrit M. Cambadélis dans une lettre à Nicolas Sarkozy (LR), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Pierre Laurent (PCF) et aux autres dirigeants de partis “républicains” et d’organisations syndicales.
“Avec #Lyon ce soir, c’est la 10e permanence socialiste attaquée! Ce climat “années 30″ n’émeut personne!”, s’était-il indigné dès mercredi sur twitter.
“Qui sont ces casseurs des permanences et qui attaquent les cortèges syndicaux ? J’exige au nom du @partisocialiste que l’on publie les noms”, avait aussi écrit le lendemain M. Cambadélis, lui-même député de Paris.
Dans son courrier envoyé vendredi, il estime que “cette violence appelle une réaction énergique de tous les partis et les organisations syndicales”. “Je formule le vœu républicain que vous pourrez vous joindre, sous la forme que vous jugerez nécessaire, à la protestation démocratique”, invite le numéro un du PS.
Samedi, le président François Hollande a dénoncé les nombreuses dégradations commises vendredi soir dans le centre de Rennes par quelque 300 casseurs. “Même s’il est nécessaire d’assurer la protection d’un certain nombre de manifestations et d’assurer cette liberté, aucune violence ne peut être acceptée”, a déclaré le chef de l’État en marge d’un déplacement au Nigeria.
Le président de l’Assemblée Claude Bartolone (PS) mercredi, puis jeudi le Premier ministre et le chef de file des députés PS Bruno Le Roux, avaient également condamné ces violences ainsi que les saccages de permanences politiques et parlementaires, dont celles des députés Laurent Grandguillaume (PS), Éric Ciotti (LR) et Catherine Lemorton (PS).
Dans son discours répondant à la motion de censure de la droite, Manuel Valls avait appelé “chacun à avoir une position très claire, à se démarquer de ceux qui jouent le coup de force contre la légitimité de nos institutions”. “J’appelle à ne pas souffler sur les braises, car refuser de condamner cette violence, c’est mettre en cause la République”, avait ajouté le chef du gouvernement.