Le magazine Wired rapporte que l’ordinateur quantique utilisé par Google, la NASA et l’association universitaire de la recherche spatiale américaine vient de doubler sa puissance, passant de 512 qubits à plus de 1 000. Les qubits ou « bits quantiques » sont l’unité de base de stockage de l’information pour les ordinateurs quantiques, de la même manière que les bits le sont pour les ordinateurs utilisés de nos jours.
Un bit est soit « allumé », il contient alors la valeur 1, soit « éteint », il contient alors la valeur 0. Ces deux états, 1 et 0, sont exclusifs. C’est tout le contraire pour les qubits : ils peuvent, en même temps, avoir les deux valeurs. Une possibilité qui permet d’envisager des performances spectaculaires dans certains calculs, mais dont les retombées sont encore confinées dans les laboratoires.
« Nouvelle frontière » technologique
La technologie quantique est complexe : elle doit être protégée du champ magnétique terrestre et certaines parties réfrigérées à presque 0 °C. Des questions demeurent mêmes sur la nature de l’ordinateur construit par D-Wave, mais des chercheurs de l’université de Californie du Sud ont démontré qu’il se comportait « au-delà de la physique classique », vers une nouvelle frontière technologique.
Cet ordinateur quantique, nommé « D-Wave », est construit par la société canadienne D-Wave Systems. Il est hébergé dans le centre de recherches Ames de la NASA, à Moffett Field, en Californie, non loin du siège de Google. Cette augmentation de capacité s’est faite sans une augmentation significative de sa consommation énergétique – ce qui serait impossible avec un ordinateur classique.
Cette modification du D-Wave suient dans le cadre d’un contrat d’une durée de sept ans conclu avec D-Wave Systems pour mettre à jour régulièrement l’ordinateur quantique. Google espère ainsi obtenir une machine beaucoup plus rapide que les ordinateurs qui gèrent aujourd’hui ses recherches sur Internet. L’entreprise californienne met régulièrement en compétition celui-ci contre des ordinateurs classiques pour mesurer ses performances. L’ordinateur quantique gagne parfois, avant que la technologie classique ne rattrape son retard.