L’Union européenne va interdire tous les investissements en Crimée, mais aussi les croisières opérées par des entreprises européennes, pour montrer qu’elle “n’a pas oublié” son annexion par la Russie.
L’accord formel des 28 Etats membres de l’UE, par une procédure écrite, est attendu pour jeudi midi, quelques heures avant le début du sommet de chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Ils devraient longuement discuter de la crise en Ukraine et des relations avec la Russie, dont les principales banques et entreprises pétrolières sont frappées par des sanctions économiques.
Les nouvelles sanctions proscrivent tout investissement financier en Crimée, ainsi que l’exportation vers la péninsule et depuis le territoire de l’UE, ou par une entreprise de l’UE, dans les secteurs des transports, des télécoms, de l’énergie, de la prospection et l’extraction d’hydrocarbures, de gaz et minerais, ont indiqué deux sources diplomatiques à l’AFP.
Les services dans le domaine du tourisme sont également interdits aux entreprises européennes. “Les navires de croisière ne peuvent plus amarrer dans aucun port de la péninsule de Crimée”, a précisé l’une de ces sources.
Ces décisions illustrent “la poursuite de la politique européenne de non reconnaissance de l’annexion illégale de la Crimée par la Russie” en mars, a souligné l’autre source. “On n’a pas oublié le problème de la Crimée, même si on s’est beaucoup exprimé sur le conflit dans l’Est” de l’Ukraine, qui a fait plus de 4.600 morts depuis le mois d’avril, selon l’ONU. “On reste extrêmement préoccupé”, a-t-elle insisté.
L’UE avait déjà imposé, en juin puis en juillet, des sanctions visant la Crimée. Elle a ainsi interdit l’importation de produits originaires de la péninsule. Elle proscrivait déjà les investissements dans des projets d’infrastructures dans quelques domaines (transport, télécoms, énergie, exploitation énergétique et minière).