Pour sa rentrée politique, le numéro 2 des Républicains a choisi de dire – une fois de plus – tout le mal qu’il pense de l’action du gouvernement.
“Manuel Valls a failli”, martèle Laurent Wauquiez dans un entretien publié dimanche 14 août dans le Journal du dimanche, tandis qu’il s’apprête, pour la cinquième année consécutive, à grimper le mont Mézenc, situé à la frontière entre la Haute-Loire et l’Ardèche.
Selon lui, le Premier ministre “a été incapable de nous protéger”. “Depuis deux ans, il n’a pris aucune véritable mesure efficace”, affirme-t-il, réclamant encore une fois “la mise hors d’état de nuire des fichés ‘S'”. Et d’enfoncer le clou : “Si cette mesure avait été prise, des attentats auraient été évités.”
Interrogé sur une réforme du droit du sol que souhaite Nicolas Sarkozy, le vice-président délégué des Républicains considère qu’il “n’y a pas de tabou, surtout dans la période que nous vivons”. Il estime ainsi “que face au risque de rupture communautariste, le droit du sol et le regroupement familial peuvent être adaptés”.
“Tout ce qui permet d’éviter que la nationalité soit donnée à n’importe qui n’importe comment va dans le bon sens”, selon lui. Mais il se dit, en revanche, “totalement opposé” à l’instauration d’une taxe sur le halal pour financer l’islam de France, une taxe qu’il qualifie de “communautariste”.
“Les dimensions du terrain ne me plaisent pas”
M. Wauquiez, qui devrait prendre la tête du parti Les Républicains si Nicolas Sarkozy se déclare candidat, n’oublie pas de rappeler son soutien indéfectible à l’ancien président. C’est “un mystère pour personne”, dit-il au JDD. Il confirme qu’il sera “évidemment impliqué” dans la campagne de la primaire. “Je n’ai pas l’intention de faire les choses à moitié. Mais je veillerai, promet-il, à ce que mon soutien personnel à Nicolas Sarkozy n’engage pas le parti.”
Face aux critiques de certains candidats à la primaire accusant pourtant le parti de compliquer le recueil des parrainages nécessaires, M. Wauquiez affirme qui’il souhaite “que Nathalie Kosciusko-Morizet, et d’autres comme Nadine Morano”, puissent y participer. Mais, selon lui, “un joueur ne peut pas entrer sur un terrain de foot et dire : ‘Les dimensions du terrain ne me plaisent pas’. Les règles sont les mêmes pour tout le monde et elles sont connues depuis des mois”, insiste-t-il.
“La déliquescence de la politique”
Interrogé sur le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, il juge que “c’est l’art et la manière de ne rien faire. C’est tout ce que les Français détestent : le règne de la parlotte et des coups médiatiques”.
“Ce modèle-là”, insiste-t-il également, c’est “le symbole de la déliquescence de la politique”.