Assurant qu’il ne s’agissait pas d’un “arbitrage”, la ministre de la Santé a exprimé son opposition à une mesure préconisée dans le rapport de l’IGF: la vente de certains médicaments sans ordonnance hors pharmacies. Les ministre de l’Economie Emmanuel Macron et de la Santé Marisol Touraine, ce mercredi, à la sortie de l’Elysée. La décision n’est pas prise, mais on connait la position de la ministre de la Santé. Marisol Touraine a affirmé ce mercredi matin qu’elle n’était “pas favorable” à la vente de médicaments sans ordonnances ou non remboursables en dehors des pharmacies. Une mesure préconisée par le récent rapport de l’Inspection génerale des finances (IGF) sur les professions réglementées qui avait outré les pharmaciens.
“Ça n’est pas un arbitrage”, a assuré la ministre de la Santé ce mercredi matin, interrogée par LCI et Radio Classique. Marisol Touraine doit encore discuter du sujet avec le nouveau ministre de l’Economie, Emmanuel Macron.
Il faut garantir la sécurité des médicaments et faire en sorte que les Français en consomment moins
Le gouvernement, qui a prévu de réformer prochainement les professions réglementées, avait reçu ce rapport fin juillet de l’IGF qui a suggéré entre autres d’étendre aux grandes surfaces la vente de ces médicaments.
“Je ne suis pas favorable à une évolution de ce type là”, a rétorqué la ministre. “Les médicaments ont un prix fixé par la négociation avec l’Etat, avec mes services, ce qui est important c’est de garantir la sécurité des médicaments et faire en sorte que les Français consomment moins de médicaments”, a-t-elle jugé.
Les pharmaciens satisfaits
D’ores et déjà, la Fédération des syndicats pharmaceutiques (FSPF) s’est dite “satisfaite” par cette prise de position, y décelant “un signe fort de la volonté du gouvernement”, se réjouit Philippe Besset, vice-président. Cette Fédération s’oppose à la fin du monopole sur la vente de médicaments à ordonnance facultative.
Par ailleurs, la FSPF plaide aussi pour la possibilité de vendre des cigarettes électroniques dans leurs officines, mais refuse l’ouverture du capital des officines à d’autres personnes que les pharmaciens, prévu par le projet de loi sur la dérèglementation pour toutes les sociétés d’exercice libéral (SEL).