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Mélenchon dénonce une tendance à la militarisation de l’action policière

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Jean-Luc Mélenchon a dénoncé ce mardi « une tendance à la militarisation » des forces de l’ordre après la mort, le 19 juillet dernier, d’Adama Traoré, décédé au cours de son interpellation dans le Val-d’Oise.

« La tendance à la militarisation de l’action policière (…) est arrivée chez nous depuis quelque temps déjà », a dénoncé ce mardi 9 août le candidat à la présidentielle sur son blog. « On l’observe dans les dispositifs d’intervention que met en place le commandement politique face à des événements comme la protestation contre le barrage de Sivens (Tarn) ou les manifestations syndicales contre la loi El Khomri (loi travail, ndlr) ».

Et le député européen d’ajouter : « On voit dans les techniques d’intervention des agents et dans l’usage du matériel entrer des méthodes qui sont celles des combats ».

La famille a déposé deux plaintes

La mort d’Adama Traoré, le 19 juillet, qualifiée de « bavure » par ses proches, a entraîné plusieurs nuits de violences dans la petite ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) et dans les communes voisines. Les causes du décès du jeune homme de 24 ans restent à ce jour inconnues. Originaire de Beaumont-sur-Oise, Adama Traoré avait été arrêté au cours d’une opération qui visait un de ses frères.

Le jeune homme avait été maintenu au sol sous « le poids des corps » de trois gendarmes, selon une source proche de l’enquête. Sa famille a déposé deux plaintes dénonçant l’attitude des forces de l’ordre pendant et après son arrestation.

« On ne doit pas mourir dans une interpellation »

« Monsieur Adama Traoré n’est mort que du fait de son interpellation. Ni d’une infection comme diffusé au départ, ni d’un arrêt cardiaque inexplicable et ainsi de suite. Juste du fait de l’interpellation. Ce point est essentiel. On ne doit pas mourir dans une interpellation (…) », insiste Jean-Luc Mélenchon dans son billet.

En mai dernier, il avait déjà signé, avec plusieurs personnalités de gauche, un appel contre l’usage des flash-ball et lanceurs de balles de défense dans les manifestations. Dans cet appel, les signataires rappelaient que ces armes ont fait, entre 2004 et 2015, 39 blessés graves et un mort. Rappelant la mort de Malik Oussékine en 1986, Jean-Luc Mélenchon juge que « peu à peu le poison s’est répandu et a émoussé le sentiment de honte chez les dirigeants qui en sont responsables ».

Transporté au Mali, le corps d’Adama Traoré a été enterré dimanche à Kalabancoro, dans la périphérie de Bamako. Sa famille a réclamé ce mardi « l’implication » du Mali dans le dossier. « A Paris, le procureur n’a pas dit toute la vérité après les autopsies. Donc, concernant l’État malien, nous demandons une implication effective du président » Ibrahim Boubacar Keïta. « Il faut qu’il se prononce et prenne partie dans cette affaire », a affirmé Assa Traoré, sœur d’Adama, à l’AFP. « Il s’agit d’un Malien », le président Keïta « doit nous soutenir », a-t-elle ajouté.

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