Le procès que l’on me fait est assez malhonnête, estime le ministre de l’Intérieur, attaqué sur sa politique d’accueil des migrants et qui se sentirait peu soutenu par le gouvernement.
Le futur projet de loi sur l’immigration et la circulaire sur le recensement des migrants sont sous le feu des critiques des associations et de plusieurs personnalités politiques. En première ligne, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb vivrait très mal ces attaques qui lui sont faites et se sentirait peu soutenu par le gouvernement, selon Le Canard Enchaîné du mercredi 27 décembre.
Migrants Gérard Collomb en a marre de passer pour le facho de service
Le procès que l’on me fait est assez malhonnête.
Si l’on veut vraiment agir pour protéger les migrants qui risquent leur vie dans les pays dont ils viennent, il faut bien savoir qui est qui. Et s’ils ont droit à l’asile politique ou pas. Car si ce sont des Syriens, des Érythréens ou des Soudanais, ce n’est pas la même chose que s’ils sont Sénégalais”, aurait déploré Gérard Collomb auprès de ses proches.
“J’en ai un peu marre de passer pour le facho de service”, aurait laissé éclater le ministre, dont la circulaire controversée du 12 décembre sur le recensement des étrangers en centres d’hébergement d’urgence a été très mal accueillie par les associations, qui y voient un “tri”. Gérard Collomb se sentirait aussi bien isolé face aux attaques, avec un gouvernement qui peinerait à le soutenir. “Je suis bien seul aux avant-postes, et, lorsque je me retourne, j’ai l’impression qu’il n’y a personne derrière moi. (… Du côté du gouvernement, on ne se bouscule pas pour me soutenir. J’ai plutôt l’impression qu’Édouard Philippe compte les points, reçoit les associations, mais ne se mouille pas”, aurait-il regretté, selon le palmipède.