Le candidat français à un poste de commissaire européen s’exprimait dans un journal outre-Rhin, où le ministre des Finances allemand s’est montré sceptique sur sa nomination.
L’homme politique français Pierre Moscovici, pressenti pour prendre le portefeuille des Affaires économiques dans la nouvelle Commission européenne, a promis qu’il ne serait «pas l’ambassadeur d’un pays ou d’un parti», dans un entretien à un journal allemand vendredi. «Je ne serai pas un ambassadeur, ni d’un pays ni d’un parti», a assuré Pierre Moscovici, interviewé par le quotidien des affaires Handelsblatt, «je serai membre de la Commission européenne et représentant de l’intérêt européen. Cela signifie que l’on respecte les règles ensemble et que l’on s’y tient».
L’Allemagne avait, par la voix de son ministre des Finances conservateur Wolfgang Schäuble, exprimé des réserves quant à la nomination de l’ex-grand argentier français à ce poste, au vu des difficultés de Paris à se conformer aux règles budgétaires européennes. L’hebdomadaire allemand Der Spiegel rapportait toutefois en début de semaine que la chancelière Angela Merkel avait baissé la garde et s’était résolue à l’arrivée de Pierre Moscovici à cette fonction clé.
«Nous devons être sévères sur les économies et ambitieux en matière de croissance», a déclaré Pierre Moscovici. Le nouveau président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker doit décider d’ici au 10 septembre de l’attribution des postes au sein de l’instance.