Un jury international a révélé mardi à Helsinki six finalistes sélectionnés parmi les 1.715 projets pour l’architecture du futur musée Guggenheim prévu dans la capitale finlandaise.
Les projets sélectionnés, dont la moitié sont des projets multinationaux associant plusieurs cabinets, proviennent des États-Unis, de Suisse, de France, d’Allemagne, de Royaume-Uni, d’Espagne et d’Australie.
Le vainqueur doit être annoncé en juin.
Les projets retenus sont qualifiés de “designs conceptuels”, qui “ne montrent pas nécessairement les édifices qui seront finalement construits”, a précisé le président du jury Mark Wigley pendant la présentation des projets retenus.
Les six finalistes recevront 55.000 euros pour développer leurs projets respectifs dans les six prochains mois, et le gagnant remportera un prix de 100.000 euros.
La construction de ce musée d’art contemporain n’est pourtant pas assurée, le conseil municipal d’Helsinki ayant autorisé le concours d’architecture, mais pas encore la construction.
Une première proposition avait été écartée en 2012 à cause de son coût. Dans une deuxième proposition, présentée en septembre 2013, les frais annuels que le musée serait tenu de payer à la Fondation Guggenheim étaient diminués de moitié, à un million d’euros.
Le projet a ses adversaires, qui voient derrière lui des intérêts financiers et touristiques privés, au détriment des contribuables, et avec peu à gagner pour le développement de l’art contemporain finlandais.
Les partisans attendent des retombées économiques importantes pour la capitale d’un pays qui souffre d’une conjoncture économique morose.
“Helsinki a besoin d’un pot de miel”, a affirmé le président de l’association portant le projet, Ari Lahti. “Je suis absolument convaincu qu’il y aura un soutien fort à ce musée”.
Le musée doit être implanté dans la zone portuaire du centre-ville, à quelques pas du palais présidentiel. Selon l’association, il pourrait accueillir 550.000 visiteurs annuels.
L’architecture audacieuse d’un autre musée Guggenheim à Bilbao (Espagne), conçu par l’architecte americano-canadien Frank Gehry et ouvert en 1997, a été vue comme un élément déterminant de la revitalisation d’une ville portuaire touchée par la crise de la sidérurgie européenne.