La police évacue ce lundi les personnes qui bloquent depuis onze mois une décharge contestée à Nonant-le-Pin (Orne). Les forces de l’ordre ont commencé à évacuer ce lundi matin les personnes qui bloquent depuis onze mois une décharge contestée de la société Guy Dauphin environnement (GDE), à Nonant-le-Pin (Orne), a annoncé la préfecture dans un communiqué.
“Les forces de l’ordre sont intervenues ce matin pour procéder (…
à l’expulsion des personnes et des véhicules qui stationnent illégalement sur la propriété de l’entreprise”, selon le communiqué de la préfecture de l’Orne.
Inquiétude pour les chevaux
Ce centre de stockage de déchets, situé à quelques kilomètres du prestigieux haras du Pin, a ouvert légalement le 22 octobre 2013 avant d’être bloqué deux jours plus tard. Les opposants avaient installé un mobilhome et une tente avec équipements de cuisine.
Ils se relayaient afin que quelques personnes s’y trouvent en permanence. Jusqu’à 300 personnes, dont plusieurs dizaines d’élus locaux, y manifestaient régulièrement le mercredi soir.
Avant sa mise en route, les habitants de la région s’étaient mobilisés, craignant des répercussions sur l’image et la qualité environnementale des haras de l’Orne.
Bloqué deux jours après son ouverture
Les opposants redoutent une pollution des terres environnantes de réputation internationale pour l’élevage équin.
Une bataille juridique les oppose à GDE, qui se présente comme le numéro deux du recyclage de déchets en France.
En avril GDE a été condamné à fermer ce centre pour y avoir entreposé entre le 22 et 24 octobre des déchets qu’il n’était pas autoriser à déposer sur ce site. Mais la société a fait appel. La cour d’appel de Caen doit se prononcer en novembre.
L’Etat condamné à indemniser l’entreprise
L’Etat a été condamné en juin par le tribunal administratif de Caen à verser une indemnité provisionnelle de 700.000 euros pour ne pas avoir débloqué ce site. “Il risque de devoir payer au total une indemnité de plusieurs millions d’euros à l’entreprise GDE si la cour administrative d’appel confirme cette décision”, ajoute la préfecture.