La justice soupçonne le député-maire de Levallois-Perret d’avoir omis de déclarer ou d’avoir sous-évalué certains de ses biens.
Patrick Balkany a de nouveaux démêlés avec la justice. Déjà mis en examen pour fraude fiscale, corruption passive et blanchiment de fraude fiscale, le député-maire de Levallois-Perret a été nouveau mis en examen vendredi dans l’enquête sur son patrimoine a appris ce mardi 19 janvier l’AFP de source proche de l’enquête. La justice le soupçonne d’avoir omis, entre avril 2011 et janvier 2014, une partie substantielle de son patrimoine et “fourni une évaluation mensongère” dans les déclarations
L’enquête sur les déclarations de patrimoine du couple Balkany avait débuté en mai dernier, après un signalement de la Haute Autorité de la transparence de la vie publique (HATVP).
L’enquête menée par les magistrats financiers Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon concerne la propriété où vit le couple à Giverny (Eure), mais donnée à leurs enfants en nue-propriété, et trois villas, deux situées sur l’île antillaise de Saint-Martin et une autre à Marrakech, Dar Gyucy. Autant de biens immobiliers qui ont été saisis par la justice, à l’exception d’une des deux maisons antillaises, depuis revendue.
“Le patrimoine des époux Balkany est important. Pourtant aucun bien n’est à leur nom”, relève une ordonnance de saisie des juges, selon une source proche du dossier. “Ils ne disposaient pas de revenus leur permettant d’acquérir un tel patrimoine. Ils ont organisé leur insolvabilité”, soupçonnent les juges, selon la même source. Les magistrats sont convaincus que le couple a eu recours à des sociétés du Liechtenstein, de Singapour ou de Panama, afin d’éviter d’apparaître comme propriétaires.
Auprès de l’AFP, Me Grégoire Lafarge, a dénoncé “une violation réitérée du secret de l’instruction” et “un acharnement qui n’a plus rien de juridique”.