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En Polynésie, François Hollande est attendu par les victimes des essais nucléaires
22 February 2016
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Le président de la République est attendu à Tahiti ce lundi, dans le cadre d’un périple de plus de 45.000 km de Wallis et Futuna à l’Amérique du Sud. Lors de son voyage en Polynésie française, il devrait être confronté aux associations réclamant l’indemnisation des victimes des 193 essais nucléaires que la France a conduits de 1966 à 1996.
Après Wallis, François Hollande est arrivé à Futuna dans la nuit de dimanche à lundi. C’est la première visite d’un président sur cette petite île volcanique du Pacifique sud. “Aujourd’hui, nous savons que nous sommes français”, s’est réjoui un dignitaire local, à l’arrivée du chef de l’État dans ce “territoire le plus lointain de l’Hexagone”. François Hollande a été accueilli par une vibrante Marseillaise, entonnée par des enfants en tenue traditionnelle de fibres de coco ocre. “Vous êtes attachés à la République, vous l’avez voulu. Vous êtes l’expression aussi de la diversité française”, a salué le chef de l’État lors d’une cérémonie du Kava, du nom d’un breuvage sacré, à base de racines et de branches de poivrier broyées, diluées et malaxées.
Un cochon grillé offert à François Hollande
Dans son discours, il a répondu à des attentes locales très fortes en annonçant la création d’un distributeur de billets de banque – inexistant sur l’île jusqu’à présent – ainsi que de nouvelles dessertes aériennes et maritimes, et l’installation d’un centre de dialyse. Auparavant, François Hollande avait fait escale à Wallis, 37 ans après la précédente visite d’un chef d’État, Valéry Giscard d’Estaing. Perdues dans le Pacifique sud, les îles de “Wallis et Futuna sont loin de la France par la distance mais proches de la France par le coeur”, a lancé le ministre de la Justice coutumier de ce territoire d’outre-mer Mikaele Tauhavili.
À Wallis, François Hollande était l’hôte de la chefferie du royaume d’Uvéa, l’un des trois royaumes coutumiers que compte l’archipel. Assis sous l’auvent du palais royal, un vaste pavillon de briques noires, le président, ceint d’une couronne de fleurs, a assisté pendant plus d’une heure à un rituel très haut en couleur, qui s’est achevé par la dégustation d’une coupe de Kava taillée dans une noix de coco. Pour l’occasion, une trentaine de porcs avaient été abattus, puis alignés face à lui, mi-cuits et pattes en l’air, sur une pelouse, le plus gros lui étant offert symboliquement. Tout autour : de solides guerriers, porteurs de lances d’apparat et vêtus de pagnes en fibres de coco, ornés de motifs géométriques, ainsi que des centaines de dignitaires locaux et de Wallisiens.
Santé, électricité
Un peu plus tard, devant l’Assemblée territoriale, François Hollande a multiplié les promesses : davantage de crédits pour la santé, l’installation d’un scanner, un prix de l’électricité – aujourd’hui cinq fois supérieur à celui de la Métropole – ramené progressivement au même niveau d’ici à 2020, une nouvelle liaison aérienne…
En campagne, le candidat Hollande avait promis de visiter les onze territoires d’outre-mer habités. “Mission” accomplie, s’est-il félicité devant les élus de l’île. Wallis et Futuna étaient les premières étapes d’un périple de plus de 45.000 kilomètres, qui doit conduire ensuite le président en Polynésie française, une visite plus “sensible” politiquement, selon ses propres mots. Il s’agira alors, selon l’Élysée, au-delà de l’accueil avec colliers de fleurs et danses traditionnelles, de “solenniser une relation avec la République un peu abîmée et froissée” lors du précédent quinquennat. Avec un “enjeu principal” : l’indemnisation des victimes des 193 essais nucléaires que la France a conduits de 1966 à 1996, sur les atolls de Mururoa et Fangataufa. “Où ma parole sera la plus attendue, ce sera sur les réparations, les indemnisations liées aux essais nucléaires”, a confirmé François Hollande.
Un gest fort pour les victimes des essais nucléaires
Les victimes espèrent aujourd’hui un geste fort. “Nous attendons un discours radical de la posture de l’État à propos de ces trente années d’essais nucléaires dans notre pays”, a déclaré dimanche sur France Info le Père Auguste Uebe Carlson, président de l’association 193, qui défend les victimes des essais nucléaires. Déplorant que “de plus en en plus d’enfants, de plus en plus de familles sont touchés par des cancers, des leucémies, des maladies de la thyroïde…”, il demande à l’État “d’assumer les conséquences des essais nucléaires”. Cette association appelle par ailleurs à manifester “pacifiquement, sans propos grossier, ni raciste, ni anti évangélique” à chaque étape de la visite du président de la République.
Jusqu’alors, malgré l’adoption de la loi Morin en 2010, seuls une vingtaine de dossiers – sur un millier – ont fait l’objet d’une indemnisation. François Hollande devrait donc apporter une “réponse politique” aux Polynésiens, qui considèrent que ces essais sont la cause de nombreux cancers dans l’archipel. “On enregistre 540 cas de nouveaux cancers chaque année pour les 260.000 Polynésiens, avec des pathologies très atypiques”, dénonce l’ancien délégué aux conséquences des essais pour le gouvernement de Polynésie, Bruno Barillot, dans les colonnes du Parisien.
Il devrait enfin être question de la “dette nucléaire”, également surnommée “le milliard Chirac” (aujourd’hui 150 millions d’euros). Soit une rente annuelle accordée par l’État à la fin des essais en 1996, mais dont le montant a été réduit à plusieurs reprises. Les élus polynésiens souhaitent qu’elle soit pérennisée.
Deux lundis 22 février
Pour l’anecdote, François Hollande remontera le temps pour vivre deux lundis 22 février, le premier à Wallis-et-Futuna et le second à Tahiti. La raison ? Il franchira à l’aller et au retour la ligne de changement de date qui passe entre les deux archipels.
Après un vol d’une dizaine d’heures, il entamera mardi la deuxième partie de son périple par une visite au Pérou pour “saluer” le concours de ce pays au succès de la COP21, avant de rejoindre l’Argentine mercredi et l’Uruguay jeudi. François Hollande entend y renforcer encore les liens scientifiques, universitaires et culturels avec le sous-continent.
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