Macron est un chef de guerre. Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du Raid qui a mené l’assaut de l’Hyper Cacher contre Amedy Coulibaly, en janvier 2015, et celui de Saint-Denis contre Abdelhamid Abaaoud en novembre 2015, distribue bons et mauvais points en matière de politique sécuritaire des candidats à la présidentielle.
Officiellement rallié à Emmanuel Macron, Jean-Michel Fauvergue est même investi par le parti En Marche pour les législatives en Seine-et-Marne. Invité d’Europe 1 mercredi 19 avril, il a estimé que Macron était “un chef de guerre”, une sortie qui fait sens alors que la fin de cette campagne présidentielle est assombrie par la menace terroriste. “La police et la gendarmerie ont besoin d’un chef et fonctionnent à l’affect”, a-t-il ajouté.
FILLON UNIQUEMENT “RÉPRESSIF”
Après 4 ans passés à la tête du Raid et 39 ans au sein de la police nationale, il a quitté son poste à la fin du mois de mars. “Contrairement à ce qu’ont dit certains, il faut aimer son chef. On ne peut pas voter pour quelqu’un si on ne l’aime pas, ce n’est pas possible”, a-t-il estimé au micro d’Europe1. Il dénonce le programme uniquement “répressif” de François Fillon et lâche à l’encontre du candidat de la droite : “je ne vois pas comment quelqu’un qui n’est pas complètement intègre et honnête dans sa vie peut représenter la France au niveau le plus haut”.
MÉLENCHON TAXÉ D’ANGÉLISME
Les autres candidats n’échappent pas à la critique. L’ex-patron du raid dénonce les propositions “vagues” de Marine Le Pen. “C’est l’héritière de son père dans ce domaine de la sécurité. Les propositions sont faites tous azimuts”. Quant à Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France insoumise fait preuve, pour Jean-Michel Fauvergue, d'”une espèce d’angélisme, comme désarmer la France face aux menaces externes et internes. C’est suicidaire”.