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Présidentielle: les évêques veulent éviter les crispations identitaires
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Les évêques catholiques ont publié lundi un texte de “réflexions” en sept points visant à éclairer les débats à moins d’un an de l’élection présidentielle, en espérant une campagne qui évite “les risques de crispations identitaires”.
Cette déclaration du conseil permanent – l’exécutif – de la Conférence des évêques de France (CEF) aborde notamment le thème de l’identité, qui pourrait être au coeur de la présidentielle et des législatives du printemps 2017.
“Pour favoriser un véritable débat national, la campagne électorale à venir devra éviter les risques de crispations identitaires tout en faisant droit au fait national: nos racines, notre culture, notre patrie avec son histoire, ses responsabilités et ses atouts, la place et l’importance du fait religieux et des religions”, écrivent les dix membres de ce conseil présidé par Mgr Georges Pontier.
Sur le projet de société, le texte souligne que c’est “vers une économie du partage que nous devons avancer, vers un partage plus équitable du travail et des fruits du travail”.
Concernant l’éducation et la politique familiale, les évêques redisent que “la marginalisation d’un nombre croissant de familles, les mesures qui brouillent la filiation, celles qui favorisent les divorces et l’éclatement des familles sont payées très cher par leurs premières victimes: les enfants”.
Au chapitre solidarité, le conseil permanent regrette que “l’écart entre ceux qui peuvent compter sur la sécurité et ceux qui sont plongés dans la précarité ne cesse de s’accroître”, et appelle l’Etat à “gérer positivement la tension entre un libéralisme sans contrôle et la sauvegarde des mécanismes de protection sociale”.
“Quand la Jordanie et le Liban reçoivent des millions de réfugiés, comment notre pays pourrait-il reculer devant la perspective d’accueillir et d’intégrer quelques dizaines de milliers de ces victimes ?”, se demandent ensuite les évêques, qui s’interrogent aussi sur “la manière dont nous traitons des migrants arrivés dans notre pays depuis plusieurs années”, qui vivent “dans des conditions trop souvent inhumaines”.
Sur ces questions, soulignent les responsables de l’Eglise de France, “notre vieille Europe joue son avenir”. Il lui faut “une véritable adhésion des peuples d’Europe”, qui passe par une authentique “pratique de la subsidiarité”.
Dans le sillage de l’encyclique “Laudato si’” du pape François, l’épiscopat fait valoir que “la sagesse nous invite à revoir nos modèles de consommation et à inventer un monde moins destructeur et plus juste”.
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