PRÉSIDENTIELLE Après la défaite de François Fillon, Nicolas Sarkozy a invité les membres de son parti à “reprendre l’offensive” avec une campagne pour les législatives “plus ouverte sur la droite populaire”.
Un temps favori de l’élection présidentielle, puis plombé par les affaires, François Fillon n’a finalement pas fait le poids face à Marine Le Pen et Emmanuel Macron, les deux finalistes du scrutin. Un échec historique, jamais encore la droite n’avait été absente du second tour sous la Ve République, qui pousse le parti Les Républicains à se remettre en question.
Alors même que l’appel clair à voter pour le leader d’En Marche! au second tour divise, certains ont mis en garde leur “famille” contre le “rétrécissement de la droite sur une ligne politique exclusivement identitaire et conservatrice”, qui serait “sans issue”. “Après l’échec, il faut revoir la ligne politique” du parti, a notamment estimé Alain Juppé.
“Atterré” par la situation dans laquelle se retrouve aujourd’hui le parti, selon Le Parisien, l’ancien président a de son côté invité Les Républicains à “reprendre l’offensive” avec une campagne pour les législatives “plus ouverte sur la droite populaire”, lundi 24 avril lors d’un déjeuner avec plusieurs ténors LR, selon un responsable du parti. Parmi les convives autour de l’ancien chef de l’État et candidat malheureux à la primaire de la droite figuraient plusieurs de ses proches : Brice Hortefeux, Christian Jacob, Eric Woerth, François Baroin ou encore Laurent Wauquiez. “La droite a failli, nous n’avons pas parlé à tous les Français dans cette campagne, notamment les classes populaires”, a-t-il lâché devant ses interlocuteurs selon le quotidien.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs remis en cause plusieurs points du programme de son ex-chef du gouvernement, en demandant que soit supprimée l’augmentation de la TVA, d’être plus souple sur la suppression de postes de fonctionnaires, d’ajouter au programme la défiscalisation des heures supplémentaires, une des mesures phares de son quinquennat….
PAS DE RETOUR SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE
Néanmoins, son implication ne témoigne en rien de sa volonté de vouloir revenir sur le devant de la scène assure son entourage. “Il n’a pas du tout l’intention de reprendre le leadership au sein de sa famille politique. Il se voit plutôt comme un liant entre les uns et les autres dans les semaines à venir”, expliquent ses proches au Parisien.
Il pourrait cependant s’exprimer publiquement sur le sujet. “Il aura une parole forte le moment venu, qui sera celle d’un ancien président de la République”, fait-on savoir. Une intervention qui pourrait survenir “dans les 48h à venir”, a écrit le journal lundi soir. Une information confirmée par Brice Hortefeux mardi matin 25 avril sur Europe 1. “Il a une légitimité particulière. Il est le dernier chef de l’État à avoir été élu portant nos valeurs. Nicolas Sarkozy ne fera pas les choses à moitié, son choix sera clair”, a assuré le député européen.