L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy estime que le duel final de la primaire à droite se jouera entre lui et Alain Juppé, ses autres adversaires déclarés n’ayant pas forcément l’expérience nécessaire.
Les candidatures à la primaire de la droite et du centre pour 2017 ont beau s’ajouter les unes aux autres, François Fillon semble poursuivre sa campagne sans s’en inquiéter. À Marseille ce jeudi 10 mars, l’ex-Premier ministre doit se rendre dans un commissariat de police avant une réunion publique pour parler sécurité, thème qu’il a “réactualisé” après les attentats de novembre” explique-t-il à La Provence.
“Je déroule un projet précis et puissant. La priorité reste le redressement économique. J’ai encore à parler de famille, de justice, de culture, d’environnement…” détaille le député Les Républicains de la Sarthe, qui reproche par ailleurs au gouvernement de ne pas avoir agi dès les attentats de Charlie Hebdo et d’avoir “eu un discours trop convenu sur le plan international”. Selon lui, avoir repoussé la Russie, le régime syrien et l’Iran a permis à Daech de prospérer.
– Duel avec Juppé –
Lancé depuis février 2013 dans la course à la primaire, François Fillon est à la traîne dans les sondages. Néanmoins, il n’a eu de cesse depuis de marteler qu’il ira jusqu’au bout. “Il faut tenir la distance jusque septembre, moment où les Français vont commencer à s’y intéresser” assure-t-il au quotidien régional, alors que le scrutin se déroulera les 20 et 27 novembre prochain. “Mon prochain sera clair et carré et je défierai mes concurrents sur le fond” affirme-t-il encore.
Les récentes candidatures de Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet ne semble par ailleurs pas l’inquiéter outre mesure. “Être jeune, être une femme, c’est intéressant, mais incarner un changement radical implique un programme, une méthode, une vision de la France” tacle-t-il.
Selon lui, “Nicolas Sarkozy et Alain Juppé restent les deux candidats les plus importants”. Mais il prédit que “les Français refuseront qu’on leur rejoue le match de 2012″ et qu’au final “il restera deux programmes en compétition”, à savoir le sien et celui d’Alain Juppé. Quant au climat qui devrait entourer ces primaires, l’ancien chef du gouvernement estime qu’avec Alain Juppé et Nicolas Sarkozy “il ne devrait pas y avoir de difficultés”. “C’est plus compliqué pour les autres. Le débat sera viril, mais correct”.
– Neuf candidats à la primaire –
Avec l’officialisation de la candidature de NKM mardi soir, les prétendants à la primaire de la droite et du centre sont désormais au nombre de neuf. Outre Alain Juppé, star des sondages, et François Fillon, Hervé Mariton, Jean-François Copé, Nadine Morano, Jean-Frédéric Poisson, Frédéric Lefebvre et dernièrement Bruno Le Maire ont déposé leur candidature.
D’autres candidats devraient prochainement se déclarer, à commencer par Nicolas Sarkozy qui pense annoncer sa décision “autour de l’été” ainsi qu’il l’expliquait au Parisien la semaine dernière. “Je ne pense pas manquer au débat des primaires, il y a chaque jour de nouveaux candidats (…
Pourquoi cette agitation ? Les primaires commencent le 9 septembre et se terminent le 27 novembre.”
Un centriste pourrait également se porter candidat. Mais depuis quelques jours déjà, le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, déjà associé aux Républicains lors des derniers scrutins nationaux, laisse entendre que son parti sera absent si les négociations engagées avec le parti de Nicolas Sarkozy n’aboutissent pas.