Le candidat de la France insoumise estime ce dimanche dans le JDD qu’entre lui et Emmanuel Macron, la présence d’un socialiste à la course à la présidentielle n’a pas de sens.
“A quoi bon un candidat socialiste? Pour quoi faire?”. Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise à la présidentielle, s’interroge, dans une interview au Journal du Dimanche ce 22 janvier, sur l’utilité d’une candidature socialiste au milieu des dynamiques favorables à lui-même et à Emmanuel Macron.
“Ils sont en cinquième position derrière nous. Est-ce si malheureux que ça? A quoi bon un candidat socialiste? Pour quoi faire?”, s’est questionné Jean-Luc Mélenchon, alors que le premier tour de la primaire organisée par la Belle alliance populaire a lieu ce dimanche.
Le candidat est crédité de 13 à 15% d’intentions de vote selon un dernier sondage Ipsos-Sopra Steria, diffusé jeudi 19 janvier. Emmanuel Macron, lui, assoit sa position de troisième avec 17 à 21% des voix, derrière François Fillon et Marine Le Pen.
Un désistement du candidat PS “fait partie des probabilités”
Dans un tel contexte, un désistement “fait partie des probabilités”, estime Jean-Luc Mélenchon, qui estime que sa candidature ou celle d’Emmanuel Macron, leader du mouvement En Marche !, “oblige le PS à sortir d’un double langage qui a tué ce parti”.
Le candidat de la France insoumise prédit également un second tour Hamon-Montebourg et un renforcement de la dynamique Macron par un ralliement de la droite du parti. Pour lui, il joue directement un rôle dans la disparition du PS. “Macron a été d’une efficacité totale. […] Chacun de nous deux a eu son rôle. Et ce n’est pas fini. Dans la primaire, nous allons probablement avoir un deuxième tour Hamon-Montebourg. A partir de là, il y aura une hémorragie massive de toute la droite de ce parti vers Macron.”
Le PS espère qu’une forte mobilisation des électeurs à la primaire qu’il organise, donnera au candidat choisi au deuxième tour, le 29 janvier, la possibilité de participer au duel présidentiel final du 7 mai, actuellement plutôt promis à François Fillon et Marine Le Pen.