Le président du Modem s’est félicité de la condamnation de Christine Lagarde dans l’affaire de l’arbitrage de Bernard Tapie, “une escroquerie en bande organisée au sein de l’État qui a été reconnue”.
Ce qui n’a pas manqué de déclencher la colère du principal protagoniste de cette affaire.
La patronne du FMI et ex-ministre de l’Économie Christine Lagarde a été reconnue coupable par la Cour de Justice de la République de “négligence” ce lundi 19 décembre dans l’arbitrage rendu en 2008 en faveur de l’homme d’affaires Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit Lyonnais. Elle a toutefois été dispensée de peine.
“C’est une escroquerie en bande organisée au sein de l’État qui a été reconnue”, s’est félicité le centriste, qui ferraille depuis des années contre cet arbitrage. “Madame Lagarde en tant que ministre de l’Économie, responsable tout au long du processus de l’affaire Tapie, est effectivement déclarée coupable de négligence”, a-t-il réagi auprès de l’AFP. “En tant que ministre de l’Économie, elle a elle-même décidé de ne pas faire appel de l’outrageante attribution de l’indemnité pour préjudice moral de 45 millions d’euros”, a-t-il ajouté. C’est précisément sur ce point que la CJR a reconnu coupable l’actuelle patronne du FMI de “négligence”.
“La responsabilité du gouvernement (de François Fillon NDLR) est au moins reconnue”, a-t-il répété par la suite sur BFMTV
Ce qui pose question néanmoins pour le maire de Pau, c’est l’absence de sanctions envers Mme Lagarde. “On imagine bien que les fonctions occupées par Madame Lagarde au FMI sont la raison principale de son impunité”, selon lui. “Tous les justiciables” ne sont pas “égaux”, a-t-il déploré.
Bernard Tapie veut “tout mettre sur la table”
Le principal protagoniste de cette affaire n’a pas du tout apprécié la prise de position du centriste, et a tenu à le faire savoir avec sa verve habituelle. “Je suis en train de voir cet abruti de Bayrou, qui est en train de raconter des trucs, mais c’est tellement dément! Il est en train de pérorer sur les responsabilités du président de la République! (…. Je veux bien être en face des juges, mais qu’on soit l’enjeu politique depuis maintenant 2012, je le ne supporte pas”, s’est il emporté ce lundi au micro de RTL.
“Je ne peux plus supporter d’être la cible pour des raisons politiques”, a-t-il insisté. L’homme d’affaires promet d’ailleurs de prochainement “tout mettre sur la table, tranquillement” et d’organiser une conférence de presse.