INDISCRÉTIONS – Selon le Journal du Dimanche, les relations entre le garde des Sceaux et le ministre de la Cohésion des territoires ne sont pas forcément au beau fixe. En cause notamment, la bataille des législatives.
Le 7 mai dernier, Emmanuel Macron était élu président de la République face à Marine Le Pen.
Pour autant, tous ses proches n’ont pas fêté l’événement comme il se devait. Dans son édition du 4 juin, le Journal du Dimanche révèle que le président du MoDem François Bayrou, qui avait rallié le candidat en février, et celui d’En Marche! Richard Ferrand “ont été à deux doigts d’en venir aux mains, dans la salle des fêtes de l’Élysée, quelques instants avant le discours du nouveau président”.
Plusieurs témoins ont rapporté à l’hebdomadaire “qu’il aura fallu que s’interposent des ‘Casques bleus’ pour éviter un pugilat qui aurait fait mauvais genre”. “Une scène qui illustre l’extrême tension qui durait depuis plusieurs semaines entre les deux hommes au sujet des investitures aux législatives”, écrit le journal.
La publication quelques jours plus tard d’un premier contingent de candidats aux législatives avait en effet été l’objet de de vifs reproches du président du MoDem, selon qui En Marche! ne respectait pas leur accord. “Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais d’accord d’appareil”, rétorquait alors Richard Ferrand.
“L’AFFAIRE FERRAND ALOURDIT LA CAMPAGNE”
Les relations sont-elles apaisées aujourd’hui, alors que les deux hommes font désormais partie du gouvernement, François Bayrou à la Justice et Richard Ferrand à la Cohésion des territoires ? Rien n’est moins sûr… Interrogé dans le JDD sur l’enquête visant son collègue, le garde des Sceaux s’est contenté d’une réponse sobre, expliquant que le Code de procédure pénale interdisait au ministre de la justice d’intervenir dans un dossier individuel, ajoutant :” Et un commentaire voudrait dire que je préjuge des faits”.
“C’est une difficulté, qui alourdit quelque peu la campagne (des législatives, ndlr)”, a-t-il néanmoins concédé alors que le parquet de Brest a ouvert cette semaine une enquête préliminaire à propos des soupçons de conflit d’intérêts autour des activités du député PS du Finistère lors de son passage à la tête des Mutuelles de Bretagne.