Les députés ont voté pour une résolution appelant le gouvernement à reconnaître un État de Palestine.
Sans surprise, la résolution a été adoptée par 339 voix contre 151. La quasi-totalité des socialistes, les écologistes, le Front de gauche, une partie des radicaux de gauche et quelques UMP et UDI ont voté pour le texte, tandis que la grande majorité de l’UMP et de l’UDI a voté contre. 68 députés n’ont pas pris part au vote et 16 se sont abstenus.
Le texte “invite le gouvernement à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit” et juge que “la solution des deux États, promue avec constance par la France et l’Union européenne, suppose la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de celui d’Israël”.
La résolution constate “l’échec des tentatives de relance du processus de paix” depuis 1991 entre Israéliens et Palestiniens, et pointe “la poursuite illégale de la colonisation dans les territoires palestiniens”. Elle affirme “l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit” pour l’établissement d’un Etat palestinien au côté d’Israël, “sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux Etats”.
Cette initiative, si elle ne lie pas le gouvernement, s’inscrit cependant dans un mouvement global en Europe considérant la reconnaissance comme un moyen de faire pression pour relancer un processus de paix moribond et sauver la solution des deux Etats.
Israël a immédiatement réagi, assurant que le vote français “va éloigner” les possibilités de paix. Ce vote “envoie un message erroné aux leaders et aux peuples de la région”, a indiqué l’ambassade dans un communiqué. L’Autorité palestinienne de son côté a salué le vote.