Edouard Philippe a souligné mercredi en Conseil des ministres la légitimité politique de l’exécutif et de la majorité présidentielle pour engager la réforme du travail, selon le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.
Relevant “l’importance” de cette réforme, présentée en Conseil des ministres, le chef du gouvernement “a tenu à rappeler que ce texte avait une légitimité politique”, a déclaré le porte-parole devant la presse lors de son compte-rendu hebdomadaire.
“Il y a l’élection d’Emmanuel Macron sur un programme clair” ainsi que “la légitimité politique aussi liée à l’élection d’une majorité à l’Assemblée nationale”, a-t-il fait valoir.
Edouard Philippe a évoqué également “le contexte particulier (… à l’Assemblée nationale où certains pensent que la bataille parlementaire est une façon de rattraper ce que les élections n’ont pas accordé”.
Une allusion notamment à Jean-Luc Mélenchon, le président du groupe La France insoumise à l’Assemblée, qui a promis une opposition “complète” à la réforme et de “rallier toutes les populations” contre ce “renversement de l’ordre public social”.
En sa qualité de secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Christophe Castaner a “noté que certains pensaient que l’hémicycle” pouvait être “un champ de bataille”, assurant que “les ministres sauront répondre (… pied à pied”.
“La mise en scène médiatique n’est jamais la meilleure manière de travailler à l’Assemblée nationale”, a-t-il insisté soulignant que le chef de l’Etat en avait “appelé à la dignité”.
Toujours selon Christophe Castaner, Edouard Philippe a évoqué une “méthode (… claire” pour conduire la réforme du travail.
Elle sera “approuvée, discutée, contestée, notamment par les partenaires sociaux”, a-t-il poursuivi, évoquant “un +process+ fait d’échanges, de dialogue, de travail en profondeur, de transparence, de vérité avec les partenaires sociaux”.
“A un moment”, a-t-il cependant poursuivi, il faudra “constater s’il y a des accords comme constater s’il y a des désaccords”.