L’opérateur britannique de satellites Inmarsat a annoncé lundi des retards pour un satellite destiné à son nouveau service mondial Global Xpress (GX) après le nouvel échec d’un lanceur russe Proton, le forçant à revoir à la baisse ses prévisions financières.
L’agence spatiale russe a annoncé ce week-end avoir perdu un satellite mexicain après l’échec du lancement de sa fusée Proton-M. Des enquêtes sont en cours pour en déterminer les causes avant la reprise des vols.
“Cette incident impliquant un lancement manqué d’un Proton depuis le cosmodrome de Baïkonour (au Kazakhstan) est très malheureux et va inévitablement retarder nos plans pour le lancement du troisième satellite Global Xpress”, a indiqué Rupert Pearce, le directeur général d’Inmarsat.
GX doit représenter le premier service de connexions à haut débit disponible dans le monde entier avec un seul opérateur. Il s’adresse aux gouvernements comme aux entreprises, par exemple pour le transport aérien et maritime. Deux satellites de cette constellation, fabriqués par Boeing, ont déjà été lancés mais un troisième est nécessaire pour en étendre la couverture.
“C’est la troisième fois que notre programme Global Xpress a souffert de retards de lancements en raison d’échecs du lancement de Proton”, a souligné Rupert Pearce.
Il n’est pas possible de déterminer l’ampleur du retard à ce stade, tant que l’enquête sur l’échec du satellite mexicain n’aura pas été conclue, selon lui.
Inmarsat indique que le retard du troisième satellite aura un “petit effet négatif” sur le chiffre d’affaires et le résultat 2015 et a “suspendu” certaines prévisions sur la période 2014-16 en raison de l’incertitude pesant sur le calendrier.
A la Bourse de Londres, l’action du groupe britannique chutait de 2,76% vers 10H00 GMT.