Lors d’un discours solennel devant le Parlement européen à Strasbourg mercredi 7 octobre, Felipe VI a appelé l’Europe à ne “pas laisser tomber” les réfugiés qui affluent actuellement à ses frontières.
“Nous sommes bouleversés devant la souffrance déchirante de ceux qui viennent en Europe pour fuir la violence et le fanatisme”, a souligné le souverain, très applaudi par les eurodéputés. “Ce sont des centaines de milliers de réfugiés pleins d’espoir, qui voient dans l’Union (européenne) un territoire de paix, de prospérité et de justice. Nous ne pouvons pas les laisser tomber”, a ajouté le souverain espagnol.
Le roi s’est prononcé pour une “approche globale”, ce qui signifie s’attaquer “aux causes de l’exode de ces personnes contraintes à quitter leur pays”, notamment en se dotant “d’instruments de coopération avec les pays voisins pour éviter les déplacements massifs, la violence et l’insécurité”. “Je suis convaincu que nous allons y arriver, et je suis convaincu également que la seule manière d’y arriver est de le faire tous ensemble”, a-t-il affirmé.
Le souverain, dont le pays s’apprête à célébrer le 30e anniversaire de son adhésion à l’UE, a par ailleurs appelé à la construction d’une “Europe plus intégrée”.
“Sans une UE forte, il n’y aura pas de solution efficace aux problèmes de nos nations respectives”, a-t-il dit.
En particulier, “nous devons nous concentrer sur le renforcement de l’Union économique et monétaire (UEM)”, via “des mécanismes renforçant la solidarité financière”, a-t-il fait valoir.
Après son discours, Felipe VI devait rencontrer brièvement le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, qui – hasard du calendrier – devaient aussi s’adresser mercredi aux députés européens réunis en plénière.